Le clan se reforme... [PV : Bellatrix Lestrange]

Serena Duncan déambulait d'un air tranquille au beau milieu de l'Allée des Embrumes. Elle n'était pas pressée, elle comptait juste faire un tour chez Barjow et Beurk et rentrer chez elle. Très vite repérable parmi la foule de sorciers qui se trouvaient sur les lieux en cette heure avancée de la soirée, la jeune femme ne passait pas inaperçue, habillée "en civil". Elle détestait profondément ces robes de sorciers pathétiques qui permettait de se fondre plus vite dans la masse qu'autre chose. Elle avait toujours été marginale, et alors ? Elle aimait s'habiller n'importe comment pour ne pas ressembler à cette horde de moutons, voilà tout.

Elle détestait la foule, elle détestait ses semblables. Associale ? Sans blague... Voilà sans doute la raison pour laquelle elle s'éloigna vite des badauds pour passer par une petite ruelle mal éclairée. La plupart venaient ici pour se prouver qu'ils n'avaient pas peur de traverser les Embrumes, mais au fond, très peu étaient dignes des Mangemorts. Pour elle personne ne pourrait égaler ceux qui l'avaient élevée. Lucius Malefoy, bien sûr, mais surtout les Lestrange. Et voir ces attroupements de traîtres à leur sang se gargariser en pleine allée des Embrumes lui donnait l'envie de vomir. C'était le plus terrible des affronts, quand on savait que Bellatrix avait subit l'humiliation d'Azkaban. Tous les journaux en vogue avaient parlé de son évasion, plusieurs semaines auparavant, mais la sorcière ne s'était pas encore manifestée auprès de sa famille. Voilà pourquoi Serena éprouvait encore quelques doutes quant à sa libération. Pire, elle redoutait que son escapade ne se soit vite terminée, écourtée par les Détraqueurs. Elle avait foi en tout ce qu'elle représentait, mais tant qu'elle ne verrait pas la Mangemort de ses yeux, elle douterait encore de l'honnêteté de la presse à scandale...

Des pas légers se firent entendre derrière elle, comme si l'on ne tenait pas à faire de bruit, mais la jeune femme avait l'ouïe fine. Sa main se rapprocha lentement de sa poche, là où était dissimulée sa baguette. Qui que ce soit, si ce quelqu'un venait pour elle, il allait recevoir... Lorsqu'elle s'arrêta, les bruits de pas cessèrent. Oui, on aurait bien dit que c'était pour elle. Lentement, elle se retourna, prête à dégainer a baguette au moindre mouvement suspect. Malheureusement pour elle, la personne qui lui faisait face était tapie dans l'obscurité, Serena ne distinguait que des formes hasardeuses.

L’Allée des Embrumes, principalement connue pour être fréquenté par des adeptes de la magie noire. Une ruelle sombre et étroite ou se mêle la folie et la peur. Il n’y fait effectivement pas bon y déambuler, les devantures des boutiques sont aussi noires que ce qu’il se trouve à l’intérieur. Autant dire qu’il ne faut mieux pas s’y aventurer si l’on n’est pas sur de soi ou si l’on n’est pas un adepte de vous savez qui. Dans la grande famille des mangemorts il y a toujours eu une sorte de hiérarchie, tout en haut le seigneur des ténèbres et juste en dessus ses plus importants serviteurs, les mangemorts les plus expérimentés et les plus cruels. Bellatrix fait justement partie d’eux. Tout juste évadé d’Azkaban ou elle y a passé de nombreuses elle est aujourd’hui bien décidé à refaire surface et à reprendre la place qui lui est due. Depuis son évasion elle est restée très discrète, après tout, tout le monde est après elle, mais tout le monde la craint aussi. On ne s’attaque pas sans réfléchir à la plus sadique et impitoyable de toute les mangemorts, si bien qu’en réalité personne n’avait le cran de la chercher, personne n’avait le courage de risquer sa vie pour la renvoyer à Azkaban. Les sorciers se cachaient derrière la presse, ils annonçaient une menace mais personnes n’agissaient, Bellatrix étant étroitement lié au seigneur des ténèbres et personne n’étant préparé à une guerre imminente. Tout le monde savait qu’elle était de retour mais qui aurait était assez naïf pour se l’avouer. Il avait tous l’espoir secret que tout n’était que rumeur, il voulait la voir pour le croire, ils allaient être servis, le mal à l’état pur n’allait pas tarder à faire son grand retour, plus ou moins attendu.

Bellatrix, caché sous une longue cape noire, marchait d’un pas lent et silencieux dans l’Allée des Embrumes. Son visage était masqué par ses cheveux, qui avec la légère brise soufflante virevoltaient anarchiquement. Dans sa main droite elle avait fermement empoigné sa baguette qualifiée d’impitoyable. Dehors la nuit était à son apogée, mais les nuages cachaient la lune, l’air était glacial et un léger brouillard avait prit place, c’était comme ci le monde prenait doucement fin. L’Allée des Embrumes était quasi déserte, demeurait quelques sorciers devenus fous, qui marchaient sans buts précis. Des hommes et des femmes aux projets peu avouables qui allait se fournir chez Barjow & Beurk, et des âmes perdues. Un sourire malfaisant apparu sur ces lèvres lorsque Bellatrix reconnu à quelques mètres une jeune femme qu’elle ne connaissait que trop bien. Après tout elle avait était son modèle pendant de si longues années, Serena lui devait tout, ou presque. Sans les Blacks elle ne serait jamais devenue mangemort.

Serena avait était déposé chez les Blacks dans sa plus tendre enfance après que ses parents aient perdus la vie, Narcissa avait eu le cœur de s’occuper d’elle, l’instinct maternel, les sentiments peut-être. Des choses que Bellatrix ignoraient totalement pour elle il n’y avait que la haine, la vengeance et le pouvoir. Néanmoins elle avait était contrainte de voir cette gamine évoluer et il avait bien fallu en faire quelque chose, elle avait donc suivie l’unique voie qui existait au sein de la très noble famille des Blacks. « Toujours pur », elle était elle aussi passé de l’autre coté de la barrière devenant à son tour mangemort. Bellatrix lui avait bien sur inculqué les sorts de base, refusant qu’elle face honte à la famille et il fallait avouer qu’elle était plutôt doué. Néanmoins Bellatrix ne se résignait pas à l’aimer, elle était juste un membre supplémentaire dans la famille et au sein du clan, une arme supplémentaire en cas de besoin. Elle était tout de même ravie de voir une tête qu’elle connaissait, ça n’avait pas était beaucoup le cas depuis son évasion d’Azkaban, une semaine auparavant.

Elle s’approcha d’elle avec discrétion mêlant ses pas à ceux de Serena, il ne fallu pas beaucoup de temps à la jeune femme avant de s’apercevoir qu’elle était suivie. Elle avait empoigné sa baguette, et s’était retourné en un instant. Elle faisait à présent face à Bellatrix sans pour autant la reconnaître, d’où elle était tout était si sombre, Bellatrix leva à son tour sa baguette et sans même que Serena eu le temps d’agir, Bellatrix avait déjà envoyé sa baguette quelques mètres derrière elle, qui termina son envol sur les pavés encore humides. Bellatrix fit quelques pas en avant et vint se poster à la lumière d’un réverbère juste devant Serena, elle abaissa sa capuche laissant apparaître sa longue chevelure brune et enmelée et la toisa quelques secondes du regard, un regard sombre et maléfique assorti à son sourire. Elle fit encore quelques pas vers Serena, et passa ses ongles longs et acérés le long de sa joue. Elle prit une voix pleine de satisfaction et de sadisme avant d’ajouter.

- Tu n’espérais tout de même pas me duper.

Avant même que Serena ait pu empoigner sa baguette, elle vola au loin, le sortilège effleurant ses doigts. Elle ne voyait toujours pas son adversaire, et pourtant la panique ne l'envahit pas : c'était un sentiment qu'elle ne connaissait pas. La rapidité de la personne face à elle lui indiquait que 'était quelqu'un de puissant, de vif. Pas n'importe qui...
Elle ne baissa pas son regard au sol, sa détermination et son insolence l'en empêchaient.
La personne s'avança alors dans la lumière grésillante d'un réverbère, dévoilant une silhouette encapuchonnée. Mais la jeune femme ne la reconnut pas encore. Il fallut qu'elle dévoile son visage pour enfin lever l'aura de mystère qui l'entourait.

-Bella..., arriva-t-elle à murmurer.

Certes, l'humiliation d'Azkaban l'avait amaigrie et la fatigue rongeait son visage, mais l'étrange lueur qui régnait dans son regard ne s'était pas éteinte. La grande Bellatrix Lestrange revenait enfin au pouvoir, pleine de folie, de fanatisme et de cruauté. Ces nombreuses années de séparation n'avaient pas réussi à effacer ce visage de la mémoire de Serena, bien au contraire. Comment oublier celle à qui elle devait tout ?
Ce qui ressemblait à une caresse sur sa joue fit remonter en elle de lointains souvenirs de son enfance. Si tout l'amour qu'elle avait reçu chez les Black émanait de Narcissa, elle n'en oubliait pas pour autant le dévouement qu'elle témoignait à Bellatrix. Depuis toujours, les sentiments de Serena avaient été controversés à son sujet. A la fois pleine d'admiration et de haine, une vague de tendresse la surmontait toujours quand Bellatrix témoignait d'un peu d'attention à son égard. Mais le dégoût prenait aussitôt le dessus tant elle avait été dure avec elle. Elle ne le reniait pas, ses sentiments vacillaient toujours quand il s'agissait de la Mangemort. Au moins avec Narcissa, cela avait toujours été clair...
Bien que certaine que la sorcière allait être exaspérée, Serena vint se blottir contre elle. Elle pouvait bien la rejeter, la jeune femme s'e moquait, tant pis si Narcissa avait déteint sur elle. Après tout ce temps d'incertitude et de séparation, la présence de celle qui l'avait forgée au Mal lui manquait terriblement. Elle avait fait d'elle une bombe à retardement dont elle seule pouvait allumer la mèche. Elle avait mis dans le coeur de Serena tant de haine et de rancoeur que la jeune femme aurait tué sur-le-champs si elle le lui avait demandé. Son souhait le plus cher à présent était de devenir Mangemort. Avoir enfin cet obscur serpent se mouvant lentement sur sa peau pour appartenir à leur cercle si restreint, qu'importait le prix...

Oui, s'il fallait subir la brûlure de la torture, elle la subirait. S'il fallait endurer les pires moments de sa vie, elle courberait la tête, rien qu pour la rejoindre.
Le Seigneur des Ténèbres lui importait peu, en réalité, c'était l'attrait du pouvoir et cette puissance immense que cela lui procurerait. Tout ce qu'elle voulait, c'était appartenir à leur communauté pour ne plus avoir à se sentir comme les autres, être banale. Pour anéantir d'effroi ceux qui poseraient les yeux sur ce tatouage si effrayant et lourd de sens. Pour les anéantir tout court.

Bellatrix s’était finalement décidée à révéler son vrai visage à Serena, cette dernière resta de marbre lorsque sa baguette s’envola au loin comme ci la vie, la mort n’avait aucune importance à ses yeux. Elle regardait Bellatrix droit dans les yeux sans pour autant la reconnaître. Toutes ces techniques c’est Bellatrix qui lui avait inculqué alors qu’elle n’était qu’une enfant. Ne jamais laisser l’adversaire prendre le dessus, si tu es désarmé oublie ta peur et fais face au danger, et n’hésite jamais lors d’un duel. Toutes ces règles étaient bien entrées dans la tête de Serena, il fallait dire que Bellatrix n’y avait pas était de la manière la plus douce. Après tout qu’y a-t-il de mieux pour connaître les effets du sortilège Doloris que de le subir ? Soigner le mal, par le mal. Lorsque Bellatrix retira sa capuche, se fut la surprise qui s’installa sur le visage de Serena, elle était malgré tout heureuse de la voir après tout c’était elle qui l’avait élevé, même si elle préférait la douceur de Narcissa, c’était pour Bellatrix qu’elle avait de l’admiration.

Serena allait bientôt devenir mangemort ce n’était un secret pour personne, Bellatrix l’avait d’ailleurs encouragé vers cette voie et il était impensable qu’elle puisse songer à un autre avenir que celui de servir la « noble cause». Néanmoins Bellatrix connaissait bien Serena et elle savait pertinemment que la demoiselle ce moquait complètement des convictions du seigneur des ténèbres, toutes ces histoires de sang pur, et cet apogée du mal, si elle voulait devenir mangemort c’était uniquement pour la reconnaissance et le pouvoir. Et elle s’en fichait de devoir tuer ou torturer l’important pour elle s’était d’atteindre son but et ça qui faisait sa force. Serena avait toujours voulue se distinguer des autres, elle ne voulait pas être une personne parmis tant d’autres, elle voulait être unique et avoir une chose en plus, la chose en question serait bientôt gravée sur son avant bras gauche avec tout ce que cela impliquait.

Soudainement lorsque Serena s’aperçu qu’il s’agissait de Bellatrix debout face à elle, un silence s’interposa entre les deux femmes. Puis Serena vint se blottir contre elle, dans le fond elle ne pouvait se résoudre à la détester, après tout Bellatrix avait était une mère pour elle. La revoir après tant d’années lui faisait plaisir c’était certain, mais pourquoi cet étalage de sentiments ? Encore quelque chose de stupide qu’elle tenait de Narcissa, ces sentiments qui l’a rendront faibles, qui feront la différences. Bellatrix l’aurait en tant normal repousser, mais elle ne fit rien, il y avait trop longtemps qu’elle n’avait pas vu Serena. Néanmoins Bellatrix ne laissa pas cet instant s’éterniser. Elle fit de nouveau face à Serena, elle lança un sort d’attraction sur la baguette de Serena qui était toujours sur le sol. Cette dernière virevolta et atterrit dans les mains de Bellatrix. Bellatrix tendit sa baguette à Serena afin qu’elle la récupère, c’était trop indispensable et unique pour risquer de la perdre ou de l’abîmer. Bellatrix regarda Serena d’un regard sombre et accusateur, elle devait sérieusement s’entraîner si elle espérait devenir mangemort, Bella fronça les sourcils.

Ne te laisses jamais désarmer, tu m’entends ! Tu avais de l’avance sur moi, tu m’avais entendu te suivre ... Ne te laisses pas avoir aussi stupidement, bien sur si tu veux que nous reprenions les entraînements dis le moi. A moins que tu n’ais plus l’intention de servir le seigneur des ténèbres ? Mais ça m’étonnerait fort.

Bellatrix savait très bien que Serena n’aurait jamais le cran de refuser sa proposition, des entraînements elle en avait besoin et avec les meilleurs si elle voulait devenir à son tour mangemorts. Mais ce n’était pas des entraînements que l’on n’auraient pu appeler de calme, bien au contraire, après tout ils étaient faits par Bellatrix avec tout ce que cela impliquait. Et pour en avoir souffert dans le passé aussi bien physiquement que moralement, Bellatrix se demandait quand même qu’elle allait être la réponse de Serena, malgré tout subsistait un doute.

(si c'est ce que tu appelles un mauvais post, prends plutôt exemple sur celui qui vient... xD)

Au grand soulagement de la jeune femme, Bellatrix ne la repoussa pas, mais elle se douta que la sorcière avait dû prendre sur elle pour ne pas le faire. Après tout, cela aurait été vraiment étrange si la Mangemort avait répondu à sa tendresse. Azkaban changeait les gens, certes, mais pas à ce point : la prison ne l'avait qu'affaiblie.

En lui rendant sa baguette, Bellatrix se mit à lui aboyer dessus. Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme, enfin elle retrouvait celle qui l'avait élevée. Cela faisait tellement de temps quelle ne l'avait pas entendue hurler sur tout ce qui bougeait (et ce qui ne bougeait pas aussi, d'ailleurs). Typique avec Bella, mais c'était tellement bon à retrouver !
Reprendre les entraînements ? C'était bien ce qui lui avait le moins manqué chez Bella. Elle se remémora ces heures de torture dans cette immense pièce uniquement remplie de ses cris. Elle sentait encore le contact froid de la pierre contre sa peau lorsqu'elle se tordait de douleur au pied de sa tutrice. Mais jamais elle ne la supplia de mettre fin au massacre. Même si ses larmes parlaient pour elle, elle ne se plaingnit pas. Pas une seule fois elle ne vint se réfugier dans les bras de Narcissa pour qu'elle la protège de la folie meurtrière de sa soeur.

Elle désirait si fort cette marque sur son avant-bras qu'elle avait cédé à tout, même à Bellatrix. La sorcière s'arrêtait toujours à temps pendant ses terribles séances. A la limite de l'évanouissement, à la limite de la mort. Elle attendait toujours que ses yeux se révulsent, mais levait sa baguette avant que la vie ne s'échappe des lèvres de sa protégée. En ces moments si terribles, Serena la haïssait du plus profond de son être, mais tout disparaissait quand l'entraînement prennait fin. Devant cette proposition à la limite de l'indécence, Serena eut un rire amer.

-Avoue qu'ils t'ont manqué, tes entraînements ! T'en crevais d'envie hein, dans ta cellule, de me revoir à genoux devant toi ! Crois-moi, ça m'a suffi, de cracher du sang pendant des heures...

Elle ne lui dit pas tout de suite, que le Seigneur des Ténèbres, elle s'en battait l'oeil. Elle ne voyait vraiment pas ce que Bellatrix lui trouvait. Cette soumission qu'elle s'imposait à elle-même pour un homme qui ne lui rendait le quart de son amour.
Mais elle ne lui dit pas non plus que tout ce qu'elle avait enduré, c'était pour elle. C'était exactement la même chose que Bella éprouvait pour Voldemort, c'était si paradoxal...
Mais rien n'était comparable au plaisir de répliquer sur un ton égal au sien. L'envoyer bouler, c'était comme une bonne tape dans le dos d'un ami qu'on n'avait pas revu depuis longtemps.

(HJ ; c’est long ... Je sais, il y a des jours comme ça ou je suis très inspiré, encore plus quand il y a tellement de neige que mon lycée ferme et que les bus ne passent pas jusqu’à la fin de la semaine.)

« La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles :
On à beau la prier, La cruelle qu'elle est, se bouche les oreilles, Et nous laisse crier. »
François de Malherbe ; Extrait des Poésies.

Bellatrix remarqua le sourire discret de Serena lorsque celle-ci ne la repoussa pas. Après tout elle devait être contente de retrouver Bellatrix même si cette dernière lui en avait fait baver dans le passé. Bellatrix était l’opposé parfait de sa sœur Narcissa, on aurait pu se demander si elles étaient réellement sœurs avec toutes ces différences qui les caractérisaient. Bellatrix était une personne cruelle, malsaine et sadique, la sympathie et la pitié étaient deux choses qu’elle ne connaissait pas. Narcissa à l’inverse avait toujours était présente pour Serena, lui apportant l’amour et l’affection dont elle avait besoin. Néanmoins Serena n’avait jamais osé se plaindre du comportement de Bellatrix auprès de Narcissa, car pour elle s’était sans doute un signe de faiblesse, et la faiblesse n’avait pas sa place chez les Black. Serena était devenue une personne forte et sure d’elle mais certainement pas assez pour devenir mangemort et prendre de réelles responsabilités, voila pourquoi Bellatrix voulait reprendre les entraînements avec elle. Elle n’avait aucune envie de voir Serena relégué au second plan, et pour le moment elle ne pourrait pas viser mieux. Serena était sans l’ombre d’un doute doué mais ce n’était pas suffisant, elle était incapable de maîtriser ses réflexes, de prendre les bonnes décisions au bon moment, de résister vraiment à la douleur. Pensait elle que Lord Voldemort lui ferait des cadeaux et qu’il serait plus indulgent avec elle parce qu’elle était une Black ? Elle faisait fausse route. Fasse à Bellatrix elle n’était rien et elle n’arrivait pas se rentrer ça de le crâne, c’était pour elle une véritable chance d’avoir Bellatrix comme professeur et elle ne s’en rendait pas compte. Pour être la meilleure elle devait souffrir et faire des sacrifices, on ne rigolait pas avec ça. Peut être penser t’elle que tout allait être facile pour elle, que ce serait une partie de plaisir, Bellatrix devait lui remettre les idées en place et rapidement. Et ce avant qu’elle découvre ça seule et la manière forte, les Aurors aussi étaient doués, et lorsqu’elle se ferait torturé elle pourra remercier Bellatrix d’avoir était la, actuellement elle n’était pas prête à se battre. Elle était tout en bas de l’échelle et si elle voulait gravir les échelons elle ferait mieux de commencer immédiatement, car la concurrence était rude.

La concurrence parlons en justement, tous les fils ou filles de mangemorts étaient promus au même sombre avenir que leurs parents et certains avaient vraiment du potentiel, et ce n’était pas négligeable. Il était évident que fasse à toutes ces nouvelles recrues qui se bousculaient aux pieds de Lord Voldemort, ce dernier serait contraint de faire des choix. De décider, lesquels d’entres eux auront les meilleures places, et lesquels serviront de décoration, d’esclaves ou de larbins, en ayant tout juste le droit d’avoir la marque. C’était un monde de brute, il fallait se battre pour gagner, Serena n’aura pas sa place d’entrée au sein du cercle des mangemorts servit sur un plateau d’argent. Se rendait seulement compte de se qui l’attendait, de ce que représentait vraiment le fait d’être mangemort ? Bellatrix savait qu’en réalité Serena se contrefichait des convictions que partageaient les mangemorts et du Lord lui-même, si elle voulait devenir mangemort c’était pour une seule une unique raison, la gloire éternelle, le pouvoir. En réalité elle voulait devenir comme Bellatrix mais elle ne se l’avouerait jamais à elle-même. Voila pourquoi elle devait se monter encore meilleure que les autres pour atteindre son but, de plus on en attendait beaucoup plus d’elle car elle faisait parti des Black. Si elle n’était pas à la hauteur, cela aurait aussi des répercutions sur Bellatrix. Et rien que pour ça Bellatrix avait envie de lui en coller une, alors les mots qu’elle prononca par la suite ne firent qu’aggraver une colère déjà existante et bien installé.

« Avoue qu'ils t'ont manqué, tes entraînements ! T'en crevais d'envie hein, dans ta cellule, de me revoir à genoux devant toi ! Crois-moi, ça m'a suffi, de cracher du sang pendant des heures... »

C’était un manque terrible de respect quelque chose que Bellatrix ne supportait pas, surtout venant de Serena, d’où se permettait t’elle de lui parler sur ce ton. Ce n’est pas parce qu’elle avait fait un séjour à Azkaban qu’elle était devenue vulnérable. Sans elle, elle n’aurait jamais atteint le niveau qu’elle avait actuellement, certes Bellatrix utilisait la manière forte lors des entraînements, mais la manière forte était la seule. Comment Serena ferait elle lors d’un vrai combat, ces entraînements s’était tout, mais Bellatrix ne s’embeterait pas à tenter de lui faire comprendre ça. Elle empoigna sa baguette avant même que Serena ne parvienne au bout de sa phrase. A l’aide de sortilèges informulés, elle propulsa la jeune femme violemment contre un mur, et l’empêcha de bouger, elle était plaquée et paralysé, ses pieds n’atteignaient même pas le sol. Ce n’était pas une position très confortable en somme, tout avait était si vite, Bellatrix était quelqu’un de très impulsive. Elle regarda Serena, d’un regard sombre et fanatisé, elle était au bord de la démence, une folie meurtrière émanait d’elle, elle voulait la tuer, la faire souffrir jusqu'à ce qu’elle la supplie d’en finir. Elle commença par arracher la baguette de Serena de ses mains, elle observa la baguette quelque secondes, passa ses longs ongles dessus. En à peine quelques minutes, Serena s’était retrouvé plaqué contre un mur, paralysé et désarmer, à présent que pouvait elle dire. Bellatrix s’approcha de son visage et lui murmura à l’oreille d’une voix pleine de sadisme et de haine.

- Et tu vas faire quoi maintenant ? Ce n’est pas de ma faute si tu as besoin d’entraînement, regarde toi ! Face à moi tu n’es rien et tu oses quand même me parler sur ce ton, sans moi tu ne serais jamais arriver jusqu’ici. Et pour ta gouverne, sache que si je veux mettre tous tes rêves à l’eau, je peux le faire. Entre toi et moi qui penses tu que le seigneur ténèbres préférait tuer ? Si je le décide tu ne deviendra jamais mangemort, adieu tes rêves de gloire, de puissance ... Consoles toi, dis toi que de toute façon tu n’avais pas le niveau ... Alors ceci ne te serviras plus à rien ...

Finit t’elle par dire en éclatant de rire, un rire qui mêlait la folie et la colère. Sur ces mots elle mit son plan à exécution, elle regarda Serena une dernière fois avec un sourire malsain accroché aux lèvres et c’est avec un excès de sadisme qu’elle brisa en deux la baguette de Serena. Satisfaite de son geste, elle lui balança les deux morceaux inutilisables et irréparables dans le visage. Puis elle interrompue le sort qui paralysait la jeune femme au mur, et se contenta de l’envoyer bouler à quelques mètres de la, dans un chute violente et inattendue, contre les pavés de pierres de la ruelle. Toutes cette pierre à même de son visage, cela devait sans l’ombre d’un doute lui rappeler des souvenirs plus qu’horribles. A présent elle n’avait même plus d’arme et plus aucune dignité, elle était sur le sol aux pieds de Bellatrix le visage contre la pierre.

- Te désarmer était tellement simple, regarde ou tu te trouves à présent à mes pieds, le visage au sol, bientôt tu me supplieras d’arrêter, il n’y a plus de solutions. Regarde la vérité en face, tu n’es pas une Black, tu n’en sera jamais une, tu n’as pas la force, le cran et le courage. Rends toi à l’évidence ...

Bellatrix ne quitta pas son sourire satisfait et observa Serena au sol qui tentait de se redresser tant bien que mal, la chute avait sans doute du la blessé, du sang coulait de ses mains et des égratignures recouvraient son visage, ses vêtements étaient arrachés par endroit. Bellatrix s’approcha de son corps fragilisé et prononca distinctement un seul mot, qui signifiait beaucoup, et que la demoiselle ne connaissait que trop bien.

- ENDOLORIS !!!

(je vois que la neige donne beaucoup d'inspiration, en effet Smile

pour ma défense, je dirai que le nom de la rue où j'habite est Malherbe...ça compte ? xD)

En un rien de temps, Serena se retrouva plaquée au mur, une force surpuissante et invisible lui coupant le souffle. Que valait le plaisir de répondre aussi sèchement à la plus sadique des Mangemorts ? Sans même avoir à se le demander, Serena savait ce qui l'attendait. Bellatrix aimait la torture, c'était sans doute la première fois qu'elle en usait depuis son évasion. Quelle chance, elle avait d'avoir ce privilège...

La sorcière lui murmura quelques insanités à l'oreille, mais Serena se ferma à ses paroles. Elle ne voulait rien entendre car elle savait que les mots de la Mangemort étaient aussi tranchants que des rasoirs, elle en avait déjà assez souffert par le passé. Elle ne baissa pas le regard pour autant, et planta ses yeux sombres dans ceux de la sorcière. Ne jamais se laisser humilier, lui avait-elle inculqué, jamais. Mais voilà que Bellatrix s'empara de sa baguette et la brisa sans aucun remord avant de la lui lancer à la figure. Paradoxal pour quelqu'un qui venait de la ramasser avec la plus grande précaution ? Non, c'était juste Bellatrix... Le cœur de Serena se figea. Sans baguette, c'était fini, elle ne s'en sortirai pas face à la sorcière. Pendant ses entraînements, elle avait le droit de la garder, et avait ainsi réussi à maîtriser les sortilèges de protection. Mais la voir cassée en deux morceaux, c'était comme presser elle-même la détente à la place de sa tutrice. Avec sa baguette, elle arrivait parfois à lui résister. Mais désarmée, elle ne tiendrait pas une minute. C'était joué d'avance...

Violemment, un second sortilège la projeta à terre, faisant finir son vol plané contre le pavé. Elle ressentit à peine le choc, mais la pierre était si irrégulière qu'elle s'y ouvra l'arcade sourcilière. Serena s'était endurcie grâce aux entraînements de sa tutrice, la douleur s'atténuait toujours lorsqu'elle prenait des coups, mais c'en était encore plus dangereux. Ne pas ressentir le mal, c'était oublier de se soigner, c'était se vider de son sang sans s'en rendre compte. Elle avait testé, plusieurs fois, elle s'était évanouie sans prévenir.
Aveuglée par le sang qui coulait le long de son visage, la jeune femme perdit Bellatrix de vue. Et ça, c'était pas bon signe, vraiment pas. Elle essaya de se relever, mais son corps ne répondait plus, trop faible pour elle. Soudain, la voix de Bella la fit sursauter : elle ne la pensait pas aussi près d'elle. Les mots de son discours ravageurs ne l'atteignirent pas, elle se foutait éperdument de ce que la Mangemort pouvait dire. Les mots sont vides, pas les coups. Et c'est ce qu'elle redoutait le plus, ce qui jaillissait de la baguette tordue de la sorcière était la pire chose qui puisse lui arriver.

Aussi rude que des années auparavant, Bellatrix ne prononça qu'un seul mot. Certainement le pire pour Serena, car elle ne l'avait que trop entendu. Le sortilège de la torture était le préféré de Bella, ce n'était un secret pour personne, et surtout pas pour celle sur qui elle l'avait lancé le plus souvent...
La douleur, la vraie, la prit enfin. Croissante et impitoyable, elle envahit son corps, n'épargnant aucun de ses muscles. Serena l'accueillit comme une vieille amie et se contenta de se défendre par le mental, comme son bourreau le lui avait appris. Elle fit revenir en elle des souvenirs heureux, les plus beaux qu'ils soient. Des images défilèrent alors devant ses yeux avec rapidité. Elle crut presque sentir contre sa joue une caresse de Narcissa, et la chaleur de son premier baiser contre ses lèvres. Son visage se déforma sous la torture, une larme s'échappa peut-être de ses yeux, mais pas un cri ne franchit ses lèvres. Elle se l'était interdit, tout comme elle s'était interdit de l'implorer, à dix ans, à peine.

Le massacre s'arrêta brusquement, la laissant retomber sur le côté. Mais la jeune femme connaissait trop bien Bellatrix. Elle lui laissait quelques secondes de répit avant de reprendre, toujours plus fort que la fois précédente. Serena tenta de prononcer quelques phrases saccadées. La sorcière sembla alors suspendre son geste pour entendre son murmure, et enfin, Serena y parvint.

-Pour... Pourquoi m'avoir... entraînée si je ne suis rien pour toi ? Pourquoi ne pas m'avoir... abandonnée si je ne suis pas... une Black ?

Dans un ultime effort, elle parvint à achever sa phrase, recroquevillée aux pieds de cette criminelle qu'elle aimait tant.

(Oui ça compte ! je trouvait que la citation collait bien avec le sujet, ça reflète bien l’état d’esprit de Bellatrix)

A

insi Serena se rendait vraiment compte que les entraînements servaient à quelque chose et qu’ils n’étaient pas que là pour satisfaire les fantasmes sadiques d’une folle. Sans ces entraînements aurait elle cette résistance aujourd’hui ? Certainement pas, peut être qu’ainsi elle comprenait tout l’intérêt de ces entraînements, certes ce n’était pas la manière la plus douce pour lui ancré ça dans le crâne, mais c’était sans l’ombre d’un doute la plus efficace. Elle savait que Bellatrix était une sorcière très puissante et à présent elle en faisait les frais pour son insolence. Elle n’avait pas mesuré la conséquence des ses paroles, qu’elle avait était naïve, et cette naïveté superficielle elle l’a tenait de Narcissa. Est-ce que Serena avait vraiment espérer l’espace de quelques secondes pouvoir tenir à Bellatrix Lestrange ? Si c’était le cas, elle s’en rendait à présent compte qu’elle avait faux sur toute la ligne. La douleur, parcourait chaque parcelle de son cœur, une douleur atroce et insupportable. N’importe qui aurait supplier le bourreau d’arrêter ou d’en finir, mais pas Serena elle avait était entraîner pour supporter et ne jamais succomber. Sauf qu’aujourd’hui Bella en avait décidé autrement, elle allait torturer Serena jusqu’à ce qu’elle la supplie d’arrêter, ou jusqu’à ce qu’elle la supplie de la tuer. Peut importe si la douleur la rendait folle, Bellatrix avait l’intention de s’en tenir à son plan, mais cette dernière n’était pas encore au courant de ces conditions, et Bellatrix ne comptait pas l’en informer, le jeu serait ainsi bien plus excitant. Torturer quelqu’un et le voir souffrir était une véritable source de jouissance pour Bellatrix, le mal et la douleur dans leurs plus pures conceptions l’avaient toujours attiré. Elle était capable de torturer ou de tuer n’importe qui, même ci cette personne était un membre de sa famille, son séjour à Azkaban n’avait rien n’arranger, il n’avait fait qu’aggraver sa démence et quiconque se mettrait en travers de son chemin en paierait le prix.

Serena, ne répondit même pas aux paroles massacrantes de Bellatrix, peut être parce qu’elle savait que Bella avait raison, et que la vérité était trop douloureuse à entendre. Ou peut être était ce la douleur aussi bien physique que moral qui l’empêchait d’émettre le moindre son. Malgré tout, même paralyser contre un mur, Serena ne daignait pas s’avouer vaincue, elle regarda Bellatrix droit dans les yeux. Elle n’avait malheureusement pas compris que Bellatrix l’épargnerait seulement au moment ou elle se rendrait et pas avant. Tenait t’elle plus à sa vie ou à sa dignité ? Un choix allait devoir être fait, il fallait seulement espérer que la douleur lui permette encore de réfléchir, car malgré tout, elle restait humaine et ne pourrait pas résister au sortilège Doloris indéfiniment. La goutte qui fit déborder le vase fut sans doute lorsque Bellatrix brisa la baguette de Serena et qu’elle lui jeta les deux morceaux restants en pleine figure. A cet instant elle vit dans le regard de Serena que cette dernière avait vraiment perdue tout espoir. Avec une baguette déjà elle avait du mal à se défendre fasse à Bellatrix, elle n’attaquait quasiment pas, étant trop occupé à se défendre, alors sans baguette elle se savait d’avance perdue. Elle ne pourrait ni se défendre, ni se protéger, ni même attaquer, elle était condamner à souffrir et à subir. Bellatrix souriait toujours, plus Serena se tordait de douleur, plus elle entrait dans un état de transe et de satisfaction ultime.

Le second coup fut le plus destructeur, Serena se retrouva à même le sol, le visage en sang et comme ci ça ne suffisait pas, Bellatrix lui jeta l’un des trois sortilèges impardonnables, sont préféré, celui à cause duquel elle avait passé toutes ces années à Azkaban, pour avoir torturer jusqu’à les rendrent fous les Londubats, c’était malheureusement le triste sort qui attendait Serena si elle ne se rendait pas. Le sortilège Doloris était la marque de fabrique de Bellatrix, et son plan consistait justement à l’utiliser sur Serena de manière progressive. Au départ le lancer à une puissance assez faible et sur une durée courte puis finalement à une puissance très forte et sur quelques minutes, de quoi rapidement calmer les excès d’insolence de la jeune Duncan. A même le sol Serena bougeait à peine, elle du rassembler toute son énergie, pour pouvoir prononcer quelques mots. Serena ne criait pas c’est Bella elle-même qui lui avait inculqué ça, elle devait sans doute penser à des souvenirs heureux, mais bientôt ce ne serait pas suffisant. Bella avait toujours des limites lors des entraînements, elle n’avait jamais lancé un Doloris à pleine puissance, néanmoins la ce n’était pas un entraînement. Bientôt elle sentirait tellement la douleur, et ses muscles se déchirer, des couteaux briser sa chair, que les cris ne seront même plus contrôlables, d’eux même ils sortiront, tentant ainsi d’évacuer la douleur en vain et sans le moindre résultat.

Bella stoppa quelques secondes le sortilège, afin de laisser Serena reprendre ses esprits, et se remettre de l’atrocité de la douleur qu’elle ressentait. La demoiselle à même le sol, se risqua de prononcer ces quelques mots dans un ultime effort. Sa voix tremblait, elle était tellement faible, n’importe qui aurait pitié mais pas Bellatrix. « Pour... Pourquoi m'avoir... entraînée si je ne suis rien pour toi ? Pourquoi ne pas m'avoir... abandonnée si je ne suis pas... une Black ? ». C’était une bonne question, à la base Bellatrix ne voulait même pas garder cette gamine, mais Narcissa ne pouvait pas se résoudre à l’abandonner et puis son sang était pur. Bellatrix avait accepté de garder Serena à la seule condition, qu’elle se joigne au cercle très restreint des mangemorts et qu’elle soit capable de prendre la relève en cas d’accident. Elle l’avait entraîné dans le but d’en faire une machine de guerre et de la donner en offrande à Lord Voldemort, elle devait être prête, jamais elle ne s’était résolue à considérer cette étrangère comme sa fille, son sang n’était pas celui des Blacks, son courage et sa puissance non plus, elle était une Duncan, elle n’était pas quelqu’un d’exceptionnel comme Bellatrix. Elle prit un ton encore plus hargneux et malsain et ajouta, regardant sans la moindre pitié Serena.

Narcissa avait toujours rêvé d’avoir une fille, tu es simplement arriver au bon moment. Mais ne te fait pas trop d’illusion c’est la seule qui t’aimes vraiment. Lucius n’as jamais pu supporter ton insolence et je commence à comprendre pourquoi, il a toujours trouvé que tu lui manqué de respect. Quant à moi, il fallait que je fasse de toi quelque chose, que tu soit utile, j’ai décidé de te transformer en machine en guerre en future mangemort, et tu sais quoi je m’aperçois qu’en fait tu n’es pas à la hauteur, tu n’as pas le cran pour ça ... Mais après tout tu es juste un Duncan, tu n’as jamais été, n’es pas et ne sera jamais une Black. Et tu pourras faire n’importe quoi ça ne changera pas, même parmis les sangs purs certains valent mieux que d’autres.

Certes Bellatrix y allait un peu fort, elle avait quand même une petite part d’affection pour Serena aussi minime soit elle, mais en cet instant c’était la colère qui prenait le dessus, et rien n’aurait pu changer ça. Elle voulait l’entendre, hurler au désespoir, supplier ... Bellatrix n’était pas prête d’arrêter ce qu’elle avait commencé. De sa baguette elle visa de nouveau Serena, et prononca de nouveau le même mot mais cette fois ci, ce n’était plus pour jouer, les sentiments avaient totalement disparus, c’est comme ci fasse à elle se trouvait un ennemi, elle lança un Doloris deux fois plus puissants que le précèdent. C’était celui qu’elle lancer à Serena lors des entraînements intensifs, elle n’avait connu ce niveau de douleur que deux ou trois fois, et il lui était insupportable

ENDOLORIS !!!

Elle s’abaissa au niveau de la jeune femme qui se tordait de douleur, caressa sa joue avec un calme effrayant et lui murmura au creux de l’oreille.

Je peux encore augmenter la douleur ...

Elle patienta quelques secondes, et stoppa le sort, Serena n’avait toujours pas crié .... À la même puissance Bellatrix répéta de nouveau le sortilège impardonnable, la torture insupportable.

(sans blague mdr)

Au bord de l'épuisement, Serena suffoquait, mais son égo tardait à s'avouer vaincu et se rendre. Elle pensait encore qu'il ne s'agissait que d'un jeu. Certes sadique, mais une simple vengeance... Or c'était bien plus puissant que cela, et en voir de toutes les couleurs n'était jamais suffisant pour Bellatrix.
La sorcière crut bon de lui rappeler la nature des sentiments que la famille toute entière lui vouait. Et elle le savait bien, seule Narcissa l'aimait d'un amour pur, le reste ne comptait pas. Bellatrix s'était toujours servie de la jeune femme comme jouet, et Lucius, égal à lui-même, daignait à peine lui adresser la parole. Mais ça, c'était tout aure chose car le fait d'être marié ne lui enlevait en rien sa mysogynie. Serena non plus n'avait jamais pu l'encadrer, et elle le lui rendait bien.
Entre deux supplices, pendant un instant de répit, elle eut un petit rire qui frôlait la démence. Sûrement au bout de la crise de nerfs, mais pas abattue, pas pour le moment.

-Lucius... Si tu savais comme je m'en fous... Au moins entre nous, ça a l'avantage d'être réciproque ! Il aime les femmes autant que toi tu aimes les sangs impurs !

Une nouvelle décharge la fit taire, plus forte cette fois-ci, mais Serena ne se résignait toujours pas à l'implorer. Elle pensait tenir... Mais rapidement, elle vit dans les yeux de Bellatrix que la folie qui la rongeait n'était pas prête de l'épargner. C'était un combat à mort qu'elle désirait, et elle n'attendait que de donner le coup de grâce. Jamais encore elle n'avait eu à se tordre de douleur de la sorte, pas aussi longuement, à doses répétées et amplifiées. Les Londubats avaient cher payé l'opposition qu'ils témoignaient au Seigneur des Ténèbres, et elle était en train de payer son insoumission...
La sorcière proposa d'augmenter sa douleur, mais bien entendu, cela n'impliquait pas de réponse négative. Cela n'impliquait pas de réponse du tout. Mais la caresse sadique sur la joue de la jeune femme lui fit l'effet d'une brûlure. Il fallait prendre une décision.

D'une main tremblante, elle prit celle de Bellatrix, qui était encore posée sur son visage. Sans baguette, elle n'était rien et la situation était sur le point de très mal se terminer. Elle fit alors son choix. Jamais elle ne se résignerait à l'implorer, jamais. Se traîner à ses pieds était ce que la sorcière aimait le plus au monde, et elle n'allait pas la laisser jouir de sa victoire. Serena ne comptait pas non plus la laisser la torture jusqu'à ce qu'un cri franchisse le seuil de ses lèvres, c'était lui donner raison plus qu'autre chose. Alors elle choisit.

-Bella...

Son corp entier tremblait, sa blessure saignait et plus rien ne la retenait. La punition de Bellatrix serait de n'avoir pour héritier que son neveu, aussi lâche et faux que son père.

-Si je te demandais de me tuer, tu le ferais ?

Qu'elle prononce la formule interdite... Qu'elle la prononce pour enfin la délivrer de cet amour qu'elle ne lui avait jamais rendu.

Serena ne se rendait toujours pas, malgré la souffrance et la douleur qu’elle endurait. Elle devait penser que ceci était un jeu, une simple punition de Bellatrix, mais elle avait faux sur toute la ligne. Ce n’était pas un jeu, c’était la réalité et elle tarda à le comprendre. Ce fut sans l’ombre d’un doute au bout du troisième endoloris qu’elle se rendait compte des conséquences de ses paroles et de la puissance des sortilèges de Bella. Elle savait qu’à présent le temps était compté, et qu’il était très précieux. Allait elle se rendre ? En réalité elle n’avait pas tellement le choix, car la douleur allait être telle qu’il n’y avait d’autres solutions. Car Bellatrix n’avait nullement l’intention de la tuer. Retourner à Azkaban pour un crime sans intérêt ne lui faisait pas envie, et puis après tout mourir c’était ce que Serena désirait le plus, et elle ne lui ferait pas ce plaisir. La torture était pire, elle avait quelque chose d’éternellement attirant. Bellatrix n’était pas prête de se lasser, elle avait d’ailleurs toute la nuit devant elle, et elle savait que Serena allait craquer la première, elle ne la connaissait que trop bien. Et même si elle était capable de supporter la douleur jusqu’à un certain point et un certain temps, Bellatrix allait faire en sorte que la demoiselle n’oublie jamais cette soirée, car arrivé à certain point la douleur ne sera plus supportable, et les seuls sons qui sortiront de sa bouche, seront des cris de détresse et de désespoir.

Bellatrix, dit à Serena tout ce qu’elle avait sur le cœur, et lui répéta que dans cette famille personne ne pouvait l’encadrer mise à part Narcissa, mais ça elle le savait déjà. Néanmoins en plus de souffrir physiquement Bellatrix songea qu’il serait bon qu’elle souffre aussi mentalement. Elle savait que Lucius et Serena se détestaient mutuellement, et que la demoiselle n’en avait rien à faire de lui. Néanmoins il restait son « père adoptif », et s’était toujours une personne de plus qui l’a haïssait pour tout ce qu’elle n’était pas et ne serait jamais. Bellatrix non plus n’était pas très proche de Lucius, à vrai dire Bellatrix n’était proche de personne. C’était une éternelle solitaire, ses décisions elle les prenait seule et elle n’avait besoin de personne pour lui dire qu’elle conduite adopter.

- Certes, mais Lucius est mangemort lui au moins, ce que tu ne seras sans doute jamais si tu continue à agir comme ça ...

Bellatrix eu à peine le temps de terminer sa phrase que Serena, se tordait de douleur au sol, elle n’allait pas tarder à craquer ce n’était plus qu’une question de minutes. Chaque partie de son corps devait la faire incroyablement souffrir, à présent elle savait qu’elle était faible et que fasse à Bellatrix elle ne pouvait rien, bien que fasse à d’autres elle ait déjà pu faire ses preuves. Bellatrix était trop puissante c’était Voldemort lui-même qui lui avait enseigné la magie noire et elle était encore et toujours la plus redoutable des mangemorts, fasse à Serena ce n’était pas un adversaire à sa taille, elle était bien trop puissante comparé à cette gamine. Au même moment Serena se saisit avec le peu de force qui lui restait encore pour le moment de la main de Bellatrix, elle prononca son nom avec difficulté, sa voix n’était plus qu’un murmure à peine compréhensible, elle luttait en vain pour ne pas hurler de douleur. Elle se contenta de demander à Bellatrix de lui accorder la mort mais il n’y avait pas la moindre supplication dans sa voix, juste de la douleur pas du désespoir. La tuer aurait était trop simple et Bellatrix détestait les solutions de facilités. Bellatrix, ria avec démence et folie et ce aux éclats, elle dégagea sa main de celle de Serena, elle plongea ses yeux cruels et massacrants dans ceux de Serena qui étaient au bord des larmes avant d’ajouter.

- Non princesse, je te tuerai seulement lorsque tu souffriras tant que tu me supplieras de te tuer pour que la douleur s’arrête enfin. Mais lorsque tu le feras je me contenterais juste de stopper le sort et de t’abandonner ici, tu n’as pas de solutions vois tu, alors obéis. Le moment est mal choisi pour jouer aux gamines rebelles, tu ne crois pas ?

Et dans un ultime mouvement de baguette Bellatrix, lança une énième fois le sortilège Doloris mais cette fois ci à sa puissance maximale, une puissance qu’absolument personne ne pouvait supporter. La douleur était telle qu’il était même impossible de garder la bouche close et de ne pas supplier son bourreau d’arrêter. Bien qu’il était impossible de tuer avec ce sortilège ces effets étaient bien pires que la mort. Et c’est sans doute cela qui le rendait si attrayant aux yeux de Bellatrix. Elle ria de nouveau avec démence regardant le corps de Serena se torde de douleur. . .

L'abandon était la pire chose qui puisse arriver à un être sans défense, et c'est ce qui allait se produire lorsque Bellatrix allait en finir avec elle. La sorcière allait la laisser pour morte dans cette ruelle, et attendre que Serena soit en état de rentrer au manoir des Malefoys pour la voir se trainer à ses pieds et implorer son pardon. Jamais elle ne l'abattrait, c'était beaucoup moins drole quand son jouet favori était à mettre à la poubelle... Et pourtant Serena ne pouvait en supporter d'avantage.
Il lui sembait que des aiguilles chauffées à blanc s'enfonçaient avec une lenteur extrème dans son corps, s'attardant toujours plus là où la douleur était la plus intense. La jeune femme ne put plus contenir ses cris, le dernier sortilège qui l'atteignit était de loin le plus puissant qu'elle ai jamais subi.

Elle arriva au point de ne plus entendre le rire fanatique de Bellatrix, de ne plus sentir la froideur de la pierre contre sa peau, plus rien autour n'avait plus d'importance. Aussi pâle que la Mort, Serena se sentait partir. Un voile sembla s'abattre sur ses yeux, tout devint flou, puis le sortilège prit fin le temps de quelques secondes. Serena utilisa ses dernières forces pour articuler quelques mots.

-Toi... Toi non plus, tu ne te serais jamais... rendue.

Jouer les gamines rebelles, comme Bellatrix le disait si bien, n'était en effet pas approprié en ces circonstances. Mais se rendre, c'était se soumettre... Chose que Belltrix lui avait formellement interdite depuis son enfance. Non, pas se rendre. C'était renier tout ce qu'elle avait été, et tout ce qu'elle voulait devenir. Alors elle baissa la tête pour endurer un nouveau sortilège, se cherchant plus à contenir ses cris de douleurs.

Un phénomène étrange se produisit alors. Lorsque le cri le plus empreint de détresse franchit le seuil des lèvres de Serena, une force étrange surgit de nulle part et s'installa entre les deux femmes. Dans un éclair de lumière blanche, cette force expulsa les sorcières dans des directions opposées. La projection les éloigna d'une dizaine de mètres, comme un Expeliarmus aurait envoyer valser une baguette. Cependant, Serena ne ressentit pas un choc aussi violent que sa première chute. Cette puissance protectrice émanait d'elle sans qu'elle ait eu à prononcer la moindre formule, et elle-même ne parvenait pas à se l'expliquer.
Il lui était déjà arrivé de faire ce genre de choses sans un mot, sans même émettre la moindre demande dans sa tête. Serena ne s'apperçut même pas que ce sortilège avait stoppé le saignement. Encore sous le choc d'une puissance qu'elle ne contrôlait pas, elle se releva lentement, en s'appuyan contre un mur.

Le dernier coup fut sans doute le pire, Serena cria enfin, un cri rempli d’atrocité et de douleur, la réelle souffrance c’était donc ça. Son cri fut si puissant qu’il résonna dans la ruelle, il aurait donné des frissons à n’importe qui mais pas à Bellatrix. Il venait tout droit du fin fond de son âme. Il est certain que ce dernier sort fut le pire que Serena ai du enduré tout au long de son existence. Bellatrix ne savait que trop bien ce que Serena ressentait en cet instant pour l’avoir elle-même subie. Bellatrix ne s’était pas rendue, Bellatrix ne se rendait jamais, elle refusait de perdre, néanmoins son histoire était différente, elle avait sa baguette avec elle et avait finit par tuer son bourreau dans un rire machiavélique et démentiel. Serena puisa dans ses dernières ressources d’énergie pour articuler, « Toi non plus tu ne te serais jamais rendue ». Elle n’avait pas tort, mais Bellatrix avait l’habitude d’avoir face à elle des adversaires moins puissants, elle n’avait par conséquent pas la moindre raison de se rendre. Sauf que Serena se trouvait face à Bella, et comme il n’y avait aucunes issues, elle devait montrer son intelligence et se rendre avant d’avoir des séquelles irréversibles, si elle continuait à lutter ainsi, elle allait devenir folle. Bellatrix savait que Serena connaissait les conséquences de cette insoumission, pourquoi alors était t’elle prête à prendre tant de risques ? Pour sa fierté et sa dignité sans doute ... Elle ne se doutait pas que Bellatrix se fichait complètement de faire d’elle un légume tant qu’elle se soumit à celle qui lui avait tout appris.

Soudainement un phénomène étrange se produisit, une lumière blanche et aveuglante s’interposa entre les deux femmes, et propulsa Bellatrix quelques mètres plus long, cette dernière avait au même moment lancer un sort pour se rattraper durant sa chute et éviter le sol glacial et humide. Bellatrix avait des réflexes hors du commun, elle agissait toujours immédiatement, sans même réfléchir, c’était un instinct elle savait ce qu’elle devait faire au moment voulu. Serena fut elle aussi propulser, mais cette lumière avait stopper son saignement. Elle sembla aussi avoir récupérer un peu de force, du moins suffisamment pour se redresser et s’appuyer sur un mur. Bellatrix débarqua comme une furie devant elle, Serena ne semblait pas savoir ce qui c’était produit mais Bellatrix le savait très bien. C’était une réaction magique qui émanait d’une personne souffrant pour la protéger, c’était très rare et ne se produisait que très rarement dans des cas d’extrême souffrance, la puissance de ce sortilège de protection était néanmoins plus puissant chez les sorciers de sang purs, comme ci ils contenaient en eux plus de magie que les autres.

Bellatrix se tenait à présent face à Serena, elle posa la pointe de sa baguette sur son cou, appuyant suffisamment fort pour qu’elle sente encore les effets du Doloris précèdent. Elle l’a fixa de son regard fou, elle n’était pas prête à lâcher l’affaire non plus.

- Non, en effet je ne me rends jamais, alors te laisser sans même que tu hurles et me supplies serait me rendre, choisi vite, ou je recommence sur le champs ... Tu n’auras pas cette chance une seconde fois, mais si tu ne me crois pas je recommence ... alors ... ENDO ...

Bellatrix n’eut pas le temps de finir de lancer son sortilège qu’elle sentait que Serena voulait dire quelque chose.

Le visage en sang et l'air hagard, Serena avait perdu tout repère. Elle s'était adossée au mur pour ne pas perdre l'équilibre car ses jambes étaient trop faibles pour la porter. Elle ne vit même pas Bellatrix se rattrapper dans sa chute, la seule chose qui importait à pésent, c'était de survivre. Elle voulut fuir, mais rapidement, la sorcière se retrouva face à elle, la plaquant contre le mur et lui planta sa baguette au creux du cou. Elle l'entendit à peine hurler ses menaces, tous les sons et les sensations semblaient être atténués. Cependant, elle put lire sur ses lèvres la terrible formule qu'elle s'apprêtait à prononcer. Alors, à bout de forces, Serena bredouilla quelques mots inintelligibles, tant à cause de la douleur que de la panique. A son grand soulagement, Bellatrix suspendit son geste pour entendre ce qu'elle voulait dire.

-Arrêtes... Je t'en prie, arrêtes.

Le regard flou, elle crut voir un sourire se dessiner sur les lèvres de celle qui l'avait élevée.
Elle maudit sa résistance à la douleur qui l'empêchait de s'évanouir. Elle voulait s'endormir pour ne plus rien ressentir, et si possible, ne plus jamais se réveiller. Ses larmes ne coulaient pas, elles non plus. Par manque d'habitude ou de forces, elle ne sut pas pourquoi...
Son corps, encore habitué à la fréquence des sortilèges, frémit d'avance, craignant d'être encore frappé par le mal. Mais cette fois-ci, rien ne vint... Serena respira : la libération arrivait enfin. Elle vacilla mais se retint comme elle put au mur, son unique support.

-Tu m'avais dis de ne jamais me rendre...

Serena elle-même ne savait pas s'il s'agissait d'un reproche ou d'une excuse adressée à sa tutrice.
Le miracle faisait qu'elle se tenait encore debout face à sa tortionnaire, après avoir enduré le pire. Mais il ne dura pas plus longtemps : la jeune femme se sentait aspirée vers le sol. Son corps meurtri tremblait frénétiquement et le monde entier semblait tourner pour lui donner le vertige et le tournis. Son combat s'arrêta là. Elle ne se retint pas cette fois-ci, ses membres ne répondaient plus. Serena se laissa aspirer dans le vide et s'effondra, à demi-consciente.

Serena était vraiment dans un sal état, Bellatrix n’y avait pas était de main morte avec elle. Elle s’était acharnée comme à son habitude, la folie l’avait emporté sur la conscience, la conscience de garder sa victime encore capable de penser ou de bouger après la torture. Serena était contre le mur, c’était l’unique chose qui la séparait de la chute, elle canalisait le peu de force qui lui restait encore pour tenir debout et ne pas s’écrouler une nouvelle fois au sol. Sol qu’elle commençait à bien connaître à force. Ses paupières se fermaient doucement, elle était sur le point de perdre conscience et chaques mots que Bellatrix prononçaient devaient lui parvenir avec flou. Des tremblements de peur et de douleur traversait son corps, la chose qu’elle craignait le plus en cet instant précis était que Bellatrix réitère son sortilège et qu’elle souffre de nouveau, sachant que cette fois elle ne le supporterait pas. Bellatrix était fière d’elle d’une certaine manière, elle avait réussie à faire vraiment souffrir Serena, elle avait réussie à obtenir de sa part une véritable supplication. Un sourire sadique prit alors place sur le visage de Bellatrix, ce n’était rien de moins qu’une victoire supplémentaire et chaques victoires était bonne à prendre selon elle.

- Enfin, tu te décides à abandonner ... Pourquoi t’as t’il fallu tant de temps pour comprendre que tu ne faisais pas le poids contre moi !?

Serena avait toujours était têtue, mais la ce qu’elle venait de faire était tout bonnement stupide. Elle savait très bien que Bellatrix n’arrêterait pas la torture jusqu’elle la supplie, mais elle avait quand même lutté, quitte à perdre l’usage de ses sens, à devenir folle. Par chance, pour Serena cette lumière blanche lui avait sauvé la raison ; lui remettant les idées en places, lui rendant compte à quel point la douleur était présente et insupportable. Dans un dernier souffle, vacillante elle articula sur un ton d’excuse et de tristesse : « Tu m'avais dis de ne jamais me rendre... »

- Je t’avais dis de ne jamais te rendre lors des entraînements, parce que tu savais que j’allais arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Mais au cas ou tu ne l’avais pas remarqué la je ne te torturer pas pour rire. Alors la prochaine fois que tu es désarmé et que quelqu’un te torture et que tu sais pertinemment que tu ne feras pas le poids, tu te rends avant de perdre l’usage de tes sens, compris ?!

Après ces quelques mots, Serena tomba littéralement au sol, à demi consciente et à bout de force. Lutter contre la douleur avait puisé toute son énergie ; Son seul désir était de dormir, de ne plus penser à cette douleur qui lui traversait le corps, Bellatrix le savait. Elle regarda le corps inanimé de sa « fille » adoptive sur le sol. Se baissa à son niveau attrapa son bras et transplanta jusqu’au manoir des Malefoy, repère de mangemort mais aussi maison familiale. Bellatrix allait la guérir, non pas parce que Serena méritait d’aller mieux, mais parce qu’elle s’était rendue et que Bellatrix ne voulait pas avoir la moindre dispute à ce sujet avec Narcissa. Bellatrix traversa le hall d’entrée, portant à moitié Serena puis elle la posa sur le canapé de cuir noir ou cette dernière s’écroula littéralement. Il était tard, Narcissa devait sûrement dormir, quant à Lucius il ne semblait pas être la. Les yeux de Serena étaient à demi clos, ses membres n’avaient plus la moindre force, Bellatrix l’observa en soupirant, quelle gamine fragile ... Elle attrapa une fiole dans l’épais meuble en bois qui se trouvait derrière elle, et la tendit à Serena. D’un ton sec et peu sympathique elle ajouta.

- Bois !

Cela n’allait pas totalement guérir Serena, mais ça ferait en sorte qu’elle aille un peu mieux quelques instants, histoire qu’elle soit capable d’ouvrir les yeux et de bouger. Bellatrix devait aussi vérifier si Serena avait toujours toute sa tête. Elle la regarda en riant du même ton machiavélique qu’habituellement et ajouta.

- Alors on se sent comment, mademoiselle Je-refuse-de-me-rendre ?!

Aussi tordue que sa baguette, Bellatrix savourait sa victoire avec délectation. Mais Serena ne l'entendit pas se moquer d'elle, la jeune femme était déjà ailleurs. Ce n'était pas une humiliation à proprement parler, car pour ce faire, il fallait des témoins capables de désigner l'affrontement comme tel. Ce n'était qu'une victoire de plus de la sorcière, et une défaite supplémentaire pour son élève.

"Se rendre avant de perde l'usage de ses sens"... Serena n'était pas passé loin. Toute cette colère que Bella lui jetait au visage ressemblait à un appel désespéré. Sans l'avoir vraiment fait, elle l'avait suppliée de se rendre. Pourquoi ? Pour avoir un ultime rempart qui la protègerait de sa folie ? Pour ne plus retourner à Azkaban ? A moins que ce ne soit pour éviter les ennuis avec Narcissa... Cissy avait toujours eu des disputes avec sa soeur à propos de sa progéniture, et elle la craignait pour le mal qu'elle pouvait lui faire en lui retirant ses "enfants". Pour sûr, Bellatix n'avait jamais vraiment touché à Drago : d'une part parce qu'il était trop jeune avant sa capture, et d'autre part parce qu'il s'agissait du fils légitime de sa soeur bien-aimée. Bien entendu, Narcissa lui avait toujours défendu de toucher à Serena, mais la sorcière l'entraînait plus ou moins en cachette et s'arrêtait toujours à temps. Mais là, elle avait été bien trop loin.

Serena ne sentit pas transplaner, mais la chaleur réconfortante du foyer lui fit réaliser qu'elles étaient rentrées chez les Malefoy. Le confort du canapé lui sembla être d'une extrême douceur comparé à ce qu'elle venait d'endurer étendue sur les pavés. Son regard flou distinguait à peine la forme noire qu'était Bellatrix déambuler dans le salon.
Soudain, elle sentit un petit objet se glisser au creux de sa main. Cette fiole si familière à laquelle elle avait goûté quelques fois allait effacer la folie de Bellatrix. D'une main tremblante, elle l'ouvrit et la porta à ses lèvres. Elle n'avait jamais vraiment sû à quoi correspondait le goût de la potion, car quand la sorcière la lui accordait, elle était dans un état tel qu'elle aurait pû oublier son propre nom.

Il ne suffit que de quelques gouttes pour que sa vue redevienne claire et que les battements de son coeur se calment enfin. Elle découvrit alors le visage de son bourreau penché au-dessus d'elle. Comment elle se sentait ? Comment voulait-elle qu'elle se sente ?! Décidemment, l'humour ravageur de Bellatrix ne faisait rire qu'elle...

-Dans le même état que ma baguette.

Serena avait marmonné ces derniers mots, retrouvant peu à peu ses moyens. Cependant, elle ne cachait jamais sa colère, et ce reproche ne fut pas prononcé à mi-voix... Elle ne se leva pas tout de suite, ses jambes n'étaient pas en état de la porter. La douleur persistait encore un peu, à faible dose, et pourtant la jeune femme se mit à rire.

-Narcissa va te tuer quand elle va voir ce bordel...

C'était la vérité, rien ne valait une dispute entre les deux soeurs. Et on avait beau cacher sa douleur, Narcissa la voyait toujours, elle lisait littéralement en elle. Bellatrix ne craignait personne, c'était certain, mais rien ne la blessait plus que le dégoût et la colère de sa soeur.
Le sang de Serena avait tâché le divan et Bella avait foutu une pagaille improbable dans les armoires en cherchant la fiole réparatrice. Le désordre... Encore quelque chose qui pouvait mettre à bout de nerfs la belle Nacissa.

HJ : Désolé pour le retard, aufaite tu pourras jouer Narcissa aussi dans ton post .Merci d'avance

Bellatrix avait finalement ramené en vie si l’on peut dire Serena au manoir, affaiblit elle s’échoua sur le canapé. Bellatrix ne perdit pas de temps et commença à chercher la précieuse fiole aux vertus miraculeuses. Cette petite fiole en cristal, contenait une potion très rare et incroyablement chère, que Bellatrix achetait à l’Allée des Embrumes, ses composantes restaient mystérieuses, c’était la recette secrète d’un sorcier très talentueux. Cette potion permettait en effet de calmer, d’apaiser n’importe quelle douleur en quelques secondes, et Bellatrix en avait toujours donné à Serena quelques gouttes à la fin de chaques entraînements. Néanmoins Bellatrix n’avait pas mis les pieds au manoir depuis plusieures années étant donné qu’elle était incarcérée à Azkaban, et elle mit un certain temps avant de trouver ce qu’elle cherchait. Elle vida les tiroirs d’une petite commode, directement en les retournant n’étant pas de nature patiente, son geste provoqua la chute de nombreux objets, papiers, le tout dans un bruit sourd, métallique et très bruyant. Elle se dirigea ensuite vers un autre meubles, elle ficha de nouveau une quantité incroyable de choses au sol, comme ci elle n’avait pas la moindre importance, après tout ce n’était pas ses affaires alors elle s’en fichait. Au bout de quelques minutes elle trouva enfin ce qu’elle cherché, elle marcha vers le canapé et tendit la fiole à Serena, quelques gouttes suffirent à la jeune femme, pour rouvrir les yeux et se redresser, la douleur se dissipait et s’estompait pour son plus grand bien.

Bellatrix lui avait vraiment fait du mal ce soir, et elle ne regrettait absolument pas, Serena l’avait mérité, mais Bellatrix voulait être sure que la jeune femme ai bien comprit la leçon, dans le cas contraire elle n’hésiterais pas à recommencer et cette fois ci sans la potion miracle à la clé. Bellatrix, ne s’était jamais permis ce genre d’attitude envers Drago pour de multiples raisons, tout d’abord il était le fils légitime de Lucius et Narcissa, il était encore jeune, et il était hors de question de l’abîmer, il n’aurait d’ailleurs pas eu les épaules pour. A vrai dire, Bellatrix n’arrivait pas à voir Drago en mangemort, elle ne le sentait pas capable, il était fragile, peureux et complètement immature, face au danger il serait du genre à prendre la fuite, tout comme son père d’ailleurs. Alors gâcher du temps à entraîner un gamin pourri gâté qui n’en valait pas la peine, Bellatrix n’y voyait pas le moindre intérêt. Lorsque Bellatrix demanda comment se sentait Serena, elle attendait une réponse du genre mieux, grâce à la potion mais la vérité n’était pas exactement ça. Elle répondit «Dans le même état que ma baguette » et lorsque l’on savait que sa baguette était désormais détruite en deux des mains de Bellatrix, la scène avait quelque chose de risible. Bellatrix ne put s’empêcher de rire, de son rire des plus démoniaque qui résonna dans toute la pièce. Puis regardant sombrement Serena elle lui dit.

- Bien fait !

Serena avait toujours un ton de reproche dans la voix mais Bellatrix n’en tint pas compte, elle se contenta seulement de jouer avec sa baguette tordue et de visée Serena de temps à autre, comme ci à tout moment aurait pu surgir le sortilège de la douleur. Malgré les apparences Serena était vraiment traumatisé, et ça Bellatrix le savait, mais un jour ce serait elle qui serait à la place du bourreau, elle devait donc connaître les conséquences de ses futurs actes, cela ne pourrait la rendre que meilleure. Serena interrompit soudainement Bellatrix dans ses pensées en faisant un commentaire, sur le désordre apparent qui s’était installé rapidement dans la pièce qui avant leur arrivé était nickel. Narcissa était une femme très maniaque, organisée et très portée sur le rangement à l’inverse de Bellatrix sa sœur qui avait toujours était une bordelique hors du commun. Bellatrix prit en compte la remarque de Serena et se retourna, le spectacle était beau. Des fioles traînaient sur le sol, des objets étaient en morceaux, des feuilles et autres documents jonchaient sur le sol. Bellatrix souria a Serena, et fit un cercle tout autour de la pièce, en quelques instants les objets se soulevèrent, vire voletèrent, et allèrent se ranger à leurs places, comme s’ils étaient vivants. Quelques secondes plus tard tout était parfaitement en ordre, on y voyait que du feu. Bellatrix se tourna de nouveau vers Serena et ajouta.

- Tu disais ?

Au même moment des bruits de pas se firent entendrent dans l’escalier de bois principal de la demeure. Quelqu’un approchait, les deux femmes ne mirent pas longtemps à voir qui il s’agissait. Narcissa débarqua dans le salon, vêtue d’une longue robe beige, sa peau était claire et quelque chose de pur s’en dégageait, ses cheveux blonds tombaient sur ses épaules, elle n’avait pas encore vu qui se tenait dans la pièce qu’elle avait déjà aboyée.

- Lucius ? Drago ? Serena ? Mais qu’est ce que c’est que ce bruit, il y a des gens qui dorment !

Elle s’arrêta net, en voyant Bellatrix sa sœur au milieu du salon, depuis son incarcération à Azkaban elle ne l’avait pas revu, et cela lui fit énormément plaisir, elle ne su pas comment agir premièrement, puis d’instinct elle s’approcha de sa sœur et après une minute d’hésitation la serra dans ses bras, elle lui murmura quelques douces paroles et se recula, sachant que Bellatrix n’était pas en phase avec ce genre de gestes affectifs. Bellatrix souria à Narcissa, et cette dernière remarqua enfin Serena sur le canapé à demi consciente et légèrement blessé, incapable de se relever. Elle accourut vers sa fille, caressa doucement son visage, elle semblait effrayée de la voir dans cet état, elle était réellement inquiète.

- Serena que s’est il passé ?

Bellatrix ne laissa pas à Serena le temps de répondre à la question, qu’elle ajouta d’un ton détaché.

- Rien elle à juste était torturée !

Narcissa se risqua à demander, même si au fond d’elle, elle connaissait déjà la réponse, dans un murmure.

- Par qui ?

Bellatrix souria de plus belle, de son sourire maléfique, elle ria même, comme si chaque situation n’avait que peu d’importance, elle se fichait de tout, et même s’il elle savait que son geste en plus de blesser Serena allait blesser Narcissa moralement elle ne regrettait pas. Elle savait que Narcissa serait déçue de Bella pour se geste, faire ça à peine être sortie d’Azkaban relevait de l’inconsciente, pire de la folie, mais elle connaissait sa sœur, elle savait que Bellatrix n’avait aucunes limites.

- Par moi !

Répondit t’elle comme s’il s’agissait d’une évidence.

Lorsqu'elle entendit le bruit de pas dans les escaliers, Serena laissa échapper un juron. Ce bruit de pas, elle le reconnaissait entre mille. C'était le pas pressé d'une mère affolée, avec la rapidité que l'on ne peut pas contrer pour cacher un méfait. Narcissa apparu, belle comme à son habitude. Son premier regard alla à sa soeur, l'autre moitié de son coeur qu'elle n'avait jamais pu se résigner à haïr malgré le mal qui régnait en elle. Un peu d'humanité revint sur le visage de Bellatrix, son regard fou s'éclaira. Seule Narcissa avait ce pouvoir-là sur elle, la faire revenir à la vie. Mais tel un radar captant n'importe quelle présence humaine, elle fit volte-face et découvrit les dégâts qu'avait causé sa soeur.

Horrifiée, elle s'agenouilla près du divan et prit Serena dans ses bras. La jeune femme faisait peur à voir, avec son regard encore flou et ce masque de sang séché qui lui couvrait la moitié du visage. Réglée comme une horloge, elle posa la question fatidique que toute mère pose à son petit qui revient à la maison, le genou égratignée. Comme à son habitude Serena répondit :

-Rien.

Mais sa voix fut couverte par celle de Bellatrix qui, heureuse de montrer qu'elle revenait en force, en rajoutait. Serena ne vivait plus quand elle savait que l'angoisse étouffait Narcissa, mais Bella semblait se foutre royalement de blesser sa soeur. Alors la jeune femme prit les mains de sa mère adoptive et la força à la regarder.

-Je vais bien, Narcissa, ne l'écoute pas...

Jamais Serena n'avait pû l'appeler Maman, sans doute parce qu'elle avait encore le souvenir de la sienne en tête lorsque les Black l'avaient recueillie. Narcissa ne l'avait jamais forcée non plus à le faire, mais l'amour que la petite fille lui avait rendu autrefois avait suffit à compenser cette déception.
Cette fois, ce n'était plus par amour pour Bellatrix qu'elle mentait, c'était pour Cissy, même si cela la tuait de couvrir son bourreau. Embarquée dans sa folie psychopathe, qui sait si elle ne pouvait pas lever la main sur sa propre soeur ? Serena ne se serait jamais pardonnée un tel débordement, voilà pourquoi elle n'avait pas ouvert la bouche, depuis vingt-trois ans...

Soudain, la fureur de Narcissa prit le dessus sur la joie de revoir sa soeur : elle se rendit compte que Serena avait frôlé la Mort, ou du moins, le point de non-retour. Elle se leva d'un bond avant que sa protégée n'ai eut le temps de la retenir. La main de Serena happa le vide au lieu de se refermer sur son poignet. Elle ne voulait pas que Narcissa s'en prenne autant qu'elle dans la figure pour avoir osé se rebeller. Dans une ultime supplicaton, elle essaya de la faire revenir à la raison.

-Narcissa, arrête !

Mais la maîtresse de maison la fit taire d'un geste : elle avait réalisé que cela faisait vingt ans qu'on lui mentait. Vingt ans que sa soeur haussait les épaules quand elle lui demandait où était Serena, vingt ans que la petite fille gardait le silence quand elle lui demandait pourquoi elle était si blême. Mais enfin elle voyait la réalité en face. Elle bénit le ciel de lui avoir fait descendre ces marches plus tôt pour voir le sang qui souillait le visage de sa fille. Quelques minutes de plus, et Bellatrix aurait lavé la parjure sur le visage de la jeune femme. Elle planta alors son regard dans celui de sa soeur, tremblante de colère.

-Je t'avais dit de ne jamais lever la main sur elle...

Serena étendit la main pour toucher la sienne, elle voulait la ramener près d'elle pour la soustraire à sa soeur. Narcissa l'effleura du bout des doigts mais ne se retourna pas, déterminée.

Bellatrix observa Narcissa s’agenouiller près de Serena avec un certain dégoût, tout cet amour inutile qui allait et venait, c’était d’une médiocrité, pas étonnant que Serena était si faible. Les sentiments rendaient les gens faibles c’était prouvé. Bellatrix avait apprit à ne pas s’attacher, sauf avec Narcissa peut être, mais seulement parce qu’elle était sa sœur, et en tant que grande sœur, elle se sentait obligé de la protéger un minimum. Bellatrix put aussi constater à quel point Serena ne savait pas mentir, lorsque Narcissa lui demanda comment elle allait, le visage en sang, une expression de douleur sur la face, des écorchures multiples, elle se contenta de répondre rien, sans même y croire elle-même. Bellatrix soupira et écarquilla les yeux, devant cette scène qui était réellement stupide et absolument pas émouvante, pas pour elle en tout cas. Serena renchérie, en disant à Narcissa qu’elle allait bien, Bellatrix ne pouvait pas supporter davantage tout ces mensonges, elle prit de nouveau la parole et tout le monde se tus. Elles avaient peur de Bellatrix, mais elles étaient trop fières pour l’avouer.

- Serena arrête de mentir de la sorte à Narcissa, si tu vas réellement bien c’est peut être parce que je n’ai pas assez insisté, tu veux que je recommence ? C’est ça ? Narcissa regarde la, si elle n’est pas un légume c’est uniquement parce que je l’ai soigné, au passage il faudra que tu achètes une nouvelle baguette à ta petite protégée. Si elle veut devenir mangemort, elle ferait bien de s’endurcir, mais si elle prend exemple sur toi Narcissa ce n’est pas gagné.

Bellatrix avait dit ça sur un ton détaché, pour le coup elle se fichait pas mal de blesser ou non Narcissa. Il fallait qu’elle se rende compte à quel point Serena était une gamine pourrie gâtée, tout comme Drago d’ailleurs. Insolente qui plus est. Et que si à son age elle avait encore besoin d’être couverte et protégé par Narcissa, elle était mal barrée. Serena prétendait vouloir devenir mangemort, mais n’était pas fichue d’assumer un tiers de ses futures responsabilités, elle pensait sans doute que ça allait être facile, qu’elle était prête pour, elle se tromper. Bellatrix n’avait aucune envie de voir Serena morte des son premier duel, en réalité cette gamine lui tapait vraiment sur les nerfs. Beaucoup d’enfants de mangemorts auraient donné n’importe quoi pour avoir l’honneur de s’entraîner avec Bellatrix, Serena elle s’en foutait.

- Quand ta chère fille deviendra mangemort et qu’elle se fera assassiné et torturer au bout d’un quart d’heure, tu ne viendras pas pleurer Narcissa. Après tout peut être qu’elle est comme toi, qu’elle n’as pas les épaules pour ça, c’est tellement dommage.

Narcissa, se leva d’un bond, elle ne semblait même pas écouter les paroles de Bellatrix, elle était guidé par la rage. Elle voulait venger sa fille et c’est comme ci rien n’aurait pu l’arrêter. Narcissa ne pouvait pas accepter ce que Bellatrix avait fait à sa fille. Au fond d’elle, elle voulait lui faire subir la même chose, mais en était t’elle seulement capable. De tous les souvenirs de Narcissa que Bellatrix avaient gardés elle ne se souvenait pas l’avoir vue seulement une fois lancer un sortilège impardonnable. Après tout, de nature, Narcissa était une personne douce et sensible, ayant beaucoup d’amour à donner, protégeant ses enfants quoi qu’il arrive. Mais ça elle ne pouvait pas l’accepter et encore moins venant de sa propre sœur. Bellatrix regarda la rage, recouvrir le visage de Narcissa, c’était tellement rare qu’elle s’énerve ainsi, Bellatrix s’en fichait au fond, Serena était aussi sa fille d’une certaine manière et la torture qu’elle lui avait fait subir, était pour elle tout à fait justifiée.

Soudain Narcissa hurla : « je t’avais dis de ne jamais lever la main sur elle » son corps tout entier tremblait de colère, comme ci rien ne pouvait l’arrêter, mais bientôt la raison reprendrait sa place, et Narcissa se rendrait compte de la terrible erreur qu’elle commettrait en provoquant sa grande sœur. Bellatrix remarqua les efforts vains de Serena pour tenter de ramener Narcissa auprès d’elle, car elle savait que provoquer Bellatrix serait une terrible erreur et que le statut de sœur ne changerait pas la donne. Bellatrix face à un ennemi attaquait, en duel elle était quasiment imbattable, Voldemort lui-même lui avait apprit la magie noire, Narcissa n’avait aucune chance face à Bellatrix et ça Serena l’avait bien comprit. Il fallait espérer que ce ne soit pas trop tard.

- Narcissa tu veux vraiment te battre contre moi ? Me provoquer en duel ? Penses tu seulement avoir une chance ? Avoir une chance de gagner ? Et tu prêtes à prendre ce risque pour elle ?

Lâcha t’elle en pointant Serena du doigt. Bellatrix empoigna fermement sa baguette, sans pour autant viser quelqu’un, elle savait que Narcissa allait reculer, pas uniquement par peur mais parce qu’elle savait que c’était un combat perdu d’avance pour elle, un combat dont elle ne ressortirait pas indemne. Bellatrix fit quelques pas en avant se rapprochant de Narcissa, avec provocation. Puis dans un murmure de sa voix qui mêlait la folie, la démence, et la haine elle ajouta.

- Soit sage Narcissa écoute ta sœur, recules !

Le coeur de Serena s'emballa quand elle vit Narcissa se dresser contre sa soeur. Bellatrix n'allait en faire qu'une bouchée, c'était certain... Sa mère adoptive se fichait complètement de souffrir, la douleur physique n'était rien comparée à celle qu'elle ressentait quand on s'en prennait à ses enfants. Malgré les ordres de Bella, elle ne recula pas, se tenant comme un ultime rempart entre Serena et elle, sans ciller.

La jeune femme se leva alors, bien qu'avec difficultés et vint se placer entre les deux soeurs, face à celle qui l'avait toujours aimée.

-Ne fais pas ça, elle ne t'épargnera pas.

Elle lui avait murmuré cela avec une voix empreinte de terreur. Pourtant cela ne fit pas reculer Narcissa. Elle l'attira contre elle et l'embrassa sur la joue, une larme creusant un long sillon sur son visage. Les pleurs d'une femme comme elle, cela faisait mal à voir ; mais le pire était son silence meurtrier qui voulait tout dire. C'était un "Je t'aime" autant qu'une marque de sacrifice, et Serena ne le savait que trop bien... Alors elle prit sa décision, rapidement.

Sans prévenir, elle déroba la baguette de Narcissa et d'un sortilège d'attraction, fit venir à elle le poignard que Bellatrix portait toujours sur elle. Heureusement pour elle, la sorcière ne parvint pas à le retenir et elle put l'attraper au vol. En réalité, elle n'avait pas vraiment besoin du couteau, car elle aurait pû n'utiliser que la baguette pour faire ce qu'elle comptait faire. Mais dérober un objet aussi précieux à la Mangemort était une victoire avant tout, même avec une baguette qui n'était pas la sienne.

Dans une formule silencieuse, elle ensorcela le poignard et le fit léviter devant elle. Puis, en prenant son temps, elle retroussa sa manche gauche jusqu'à ce que son avant-bras soit complètement découvert. Le couteau descendit alors sur elle et se mit à taillader profondemment sa peau. Voyant le sang couler, Narcissa fit un pas en avant et tenta de la raisonner, mais Serena lui fit signe de rester à sa place. Sans s'arrêter de fixer Bellatrix, elle laissa la lame dessiner la marque des Ténèbres sans ciller.

-Ce qui te tue, c'est le fait que l'on s'aime et que l'on t'aime d'un amour que tu ne seras jamais capable de rendre. C'est ça, ton problème.

Serena en était intimement persuadée, même si la sorcière ne voudrait jamais l'admettre. Cela lui faisait certainement mal de voir sa soeur obligée de choisir entre elle et une gamine qui n'était pas de son sang... pour au final ne garder que sa petite protégée.

Le poignard cessa enfin de tailler sa chair et reprit sa lévitation au-dessus de son bras. Il était en sang, mais une reproduction extrèmement fidèle de la Marque y était visible. Serena arrêta alors le sortilège et le couteau tomba au sol dans un bruit sourd.
Sans pour autant cesser de la fusiller du regard, elle lança à Bellatrix.

-Voilà, un peu d'encre noire et ce sera pareil.

C'était blasphème, elle le savait mais elle préférait ça plutôt que de voir Narcissa se tordre de douleur à ses pieds.

Les paroles de Serena étaient tout à fait censées pour une fois. Si Narcissa laissait échapper le moindre petit sortilège de sa baguette, Bellatrix ne l’épargnerait pas, elle déjouerait le sort et à son tour en enverrait un bien plus puissant. Bellatrix avait plus davantage que Narcissa, elle s’était battue à de nombreuses reprises contre des Aurors et autre sang de bourbes, elle avait une technique inégalable, si Narcissa essayait de la battre et elle courrait à sa perte, s’en était fini pour elle. Serena était à présent debout entre les deux sœurs, résistant tant bien que mal à la douleur, elle voulait éviter à Narcissa de faire la pire erreur de sa vie, et sans doute la dernière. Bellatrix n’y prêta pas attention, pas plus que Narcissa qui contenait trop de haine en elle pour être intéressé par autre chose que Bellatrix. Soudainement les choses se passèrent très vite.

Serena s’empara de la baguette de Narcissa, sans que celle-ci n’est eue le temps de réagir, puis dans un dernier effort et à l’aide d’un sortilège d’attraction elle attrapa le poignard de Bellatrix. Elle savait que Bellatrix avait toujours sur elle cette arme blanche, juste au cas ou. Néanmoins, voir sa victime saigner avant de mourir était quelque chose d’éternellement amusant. Ce couteau Bellatrix l’avait acheté à un marchand sur l’Allée des Embrumes, il y a de ça bien des années, la lame était en argent massif et était extrêmement tranchante, la poignée quant à elle était en orme et elle était sertie de petites émeraudes. Cet objet avait donc une grande valeur et était excessivement dangereux. Mais Bellatrix ne voyait pas trop qu’elle intérêt avait Serena à le lui prendre. La réponse ne se fit pas attendre longtemps.

Serena releva la manche de son tee shirt, ensorcela le couteau à l’aide de la baguette de Narcissa, cette dernière regarda sa fille les yeux écarquillés, elle était choquée par la scène qui était entrain de se dérouler sous ses yeux. Mais elle était incapable de faire le moindre geste. Bellatrix regarda toujours Serena, qui apparemment aimait bien se donner en spectacle. Le couteau vint se planter dans son avant bras, tailladant sa peau, le sang coulait le long de son bras, Narcissa voulue l’arrêter mais Serena la repoussa. Qu’essayer t’elle donc de prouver en faisant cela, Bellatrix se fichait pas mal de la voir en sang, après tout, elle ne l’avait pas fait succomber à l’Imperium. Quelque instant plus tard, les deux jeunes femmes purent voir ce que le couteau avait dessiner, ce n’était pas n’importe qu’elle forme, non, c’était la marque des ténèbres. Une copie parfaite, Bellatrix était en rogne, comment osait t’elle souiller à ce point la marque du seigneur des ténèbres. Comment pouvait elle oser faire ça ? S’en était trop.

Serena se permis de faire une énième remarque dont Bellatrix ne tint pas compte, y’avait t’il seulement une part de vérité dans ses paroles ? Bellatrix pointa sa baguette sur son poignard et l’attira vers elle. La lame était pleine du sang de cette gamine qui l’insupportait de plus en plus. Bellatrix le rangea quand même à sa ceinture, sans prendre le temps de le nettoyer, elle avait autre chose à faire. Elle fit quelques pas en direction de Serena, l’a désarmant au passage, puis elle l’attrapa par les cheveux et lui planta sa baguette dans le creux du cou. Elle jeta un regard sombre à Narcissa, qui n’avait aucune idée de la manière dont elle devait agir, face à sa sœur elle avait bien conscience qu’elle n’avait aucune chances, mais elle ne pouvait pas se résoudre à laisser sa fille entre les mains de Bellatrix, folle, cruelle et impitoyable.

Et Serena lâcha une dernière remarque, qui était de trop, apparemment la torture ne lui avait vraiment pas suffit. Pensait t’elle vraiment qu’avec de l’encre noir, ce serait comme ci elle faisait parti du clan ? Bellatrix jeta Serena au sol et lui dit d’une voix claire avec un soupçon de démence.

- Ne m’oblige pas à recommencer Serena ... Penses tu vraiment que cette marque vaut la mienne ? Je me demande ce que le seigneur des ténèbres en penserait !

Bellatrix profita que Serena soit au sol pour pointer sa baguette sur Narcissa, elle lui lança un sort et cette dernière fut propulsée en dehors de la pièce. Une fois que Narcissa fut dehors, Bellatrix verrouilla la porte afin qu’elle n’entre plus, elle se retrouva désormais seule avec Serena. Et elle avait par ailleurs toute deux quelques différents à régler. Bellatrix fit quelques pas vers la baguette de Narcissa qui était sur le sol, l’attrapa et la jeta sur Serena qui était encore au sol et qui doucement se relevait. Elle s’approcha d’elle, et à l’aide de sa baguette fit en sorte qu’elle se relève immédiatement, sur un ton sadique, elle ajouta.

- Maintenant arrêtes de parler et bats toi ! Prouves moi donc que tu es digne de porter cette marque !

Dans sa voix, dans son intonation, il était clair que Bellatrix allait être réellement impitoyable avec Serena, plus cruelle que jamais, elle ne lui laisserait pas le moindre espoir. La question était de savoir si elle allait de nouveau se défiler, ou si au contraire pour sauver l’honneur de sa mère et sa dignité allait se battre, allait tenter quelque chose contre Bellatrix. Mais en avait t’elle seulement le courage ?

HJ : Etrange... Le coup de je-ferme-la-porte-pour-tabasser-tranquillement-ma-victime me fait penser à la scène "d'interrogatoire" de The Dark Knight... Coïncidence volontaire ? Very Happy

En temps normal, Serena aurait sourit à cette boutade sur la marque des Ténèbres, mais là, elle n'était vraiment pas d'humeur. C'était de la provocation pure et dure, rien de plus. Et apparament, cela avait été violent pour Bellatrix, preuve de son fanatisme absolu. Serena admettait que le Seigneur des Ténèbres était un très grand sorcier, le plus puissant même, mais elle n'en était jamais tombée éperduement amoureuse comme cela semblait être le cas pour son adversaire. Rejoindre les rangs, c'était avoir le pouvoir et sentir le danger faire battre son coeur toujours plus fort.

Bellatrix la propulsa à terre, folle de rage. Pour Serena, ce n'était pas une nouveauté; mais le dallage plat et lisse du salon semblait plus doux que les pavés irréguliers de l'Allée des Embrumes. Rien de nouveau, certes elle s'y attendait, mais sa tortionnaire en profita pour braquer sa baguette sur sa soeur. Avant même que le sortilège ne surgisse du bout de bois meurtrier, Serena poussa un cri.

-Ne la touche pas !

Paniquée à l'idée qu'elle puisse s'en prendre à Narcissa, elle tenta de se relever quand elle vit Bellatrix se diriger vers la pièce où elle avait projeté sa soeur. Mais a son plus grand soulagement, elle ferma la porte pour qu'elle ne revinne pas sauver sa fille. Serena préférait encore en baver plutôt que de le faire subir à Narcissa. Mais la rage monta bientôt en elle, peut être Cissy avait-elle été blessée dans sa chute ? Peut-être avait-elle atterrit tête la première contre l'angle d'une table ? Peut-être ne s'était-elle pas encore relevée...

A cette pensée, Serena frissonna et eut d'autant plus envie de régler ses comptes avec son impitoyable tutrice. Par amour pour elle, elle n'avait jamais vraiment lancé de sort contre Bellatrix avec conviction. Mais cette période était révolue : toutes les vieilles rancoeurs qu'elle avait contre elle ajoutées à la tension de ce soir-là avait réellement remonté Serena contre elle. Serrant entre ses doigts la baguette de sa mère, elle allait lui montrer que lever la main sur Narcissa n'était pas aussi insignifiant que de lancer un Doloris. Rapidement, elle engagea le duel contre Bellatrix, une dose d'adrénaline lui redonnant ses forces et sa vaillance.

Comme dans un combat d'escrime, les deux adversaires échangeaient les sortilèges en espérant blesser l'autre, mais ceux-là n'avaient rien d'Impardonnable. Serena esquivait les sorts avec presque autant d'aisance que la Mangemort, et s'acharnait à coups redoublés contre elle. Puis sans prévenir, elle lança un sortilège beaucoup plus puissant. Sans pour autant avoir prononcé la formule de strangulation, Serena attaqua son bourreau. Ce fut alors comme si une main invisible serrait impitoyablement la gorge de Bellatrix, et il marcha à merveille, prennant sa victime au dépourvu. Celui-là, elle ne l'avait pas lancé à moitié, désirant que son effet fonctionne de tout son être. Serena regarda Bellatrix suffoquer, impassible.

Oui, elle l'avait vraiment voulu ce sortilège, et les raisons pour lesquelles il fonctionnait étaient multiples. D'une part, elle voulait lui montrer qu'elle aussi savait se montrer impitoyable, et que tout l'amour qu'elle avait pu lui porter n'avait aucun effet sur sa puissance. Elle voulait également lui faire payer l'affront qu'elle avait fait à Narcissa. Et pour finir, c'était sa vengeance : la première réplique depuis bien longtemps en réponse à tout ce qu'elle avait enduré sans jamais riposter.

Plus le temps avançait et plus l'emprise autour du cou de Bellatrix se resserrait. Serena attendit encore un peu, son regard planté dans le sien. Elle avait osé, elle s'était montré aussi froide qu'elle face à la douleur, et la vérité était que cela ne lui faisait strictement rien. Même pas l'ombre d'un remord... Peut-être Bellatrix retrouva un peu d'elle en son élève car elle semblait connaître ce regard. Un regard mort, vide de sentiments.

Des cris la ramenèrent à la réalité, Narcissa cognait de toutes ses forces contre la porte, morte de frayeur pour sa fille. Serena tourna alors lentement la tête dans sa direction, et défit la serrure d'un sortilège. Sa mère débarqua alors dans le salon et stoppa net, horrifiée par la scène qui se déroulait sous ses yeux. Elle courrut alors vers Serena et la prit dans ses bras en posant une main sur celle qui tenait sa baguette.

-Arrête, je t'en supplie, arrête...

Des larmes et de la terreur avaient envahi ses yeux. C'était tout de même sa soeur... Serena mit alors fin à l'emprise qui asphyxiait Bellatrix. Elle l'entendit tomber au sol, mais ne la regardait plus. Son regard était vide, désespérément vide...

HJ : Non, non ce n’est pas une coïncidence, pour cause je n’ai pas vu le film « The dark Knight », mais je fais le télécharger pour le coup. J’aurais du faire des films, je le savais, j’ai un don pour ça. Donc coïncidence involontaire. & Désolé pour le retard, encore Twisted Evil

« Tout peut changer, à cause d’un seul mot »

La tension et la haine avaient emplies la pièce. Bellatrix défendait ses convictions, qui étaient à l’opposé de celle de Serena. En quelques secondes Serena s’était de nouveau retrouvé sur le sol. Il fallait dire qu’elle avait attisé la colère de Bellatrix en se tailladant la marque des ténèbres au poignet. C’était un manque de respect pour le seigneur lui-même. Et Bellatrix avait bien l’intention de lui faire comprendre cela à la manière forte. Néanmoins Narcissa n’avait rien n’à voir la dedans, et elle n’avait pas à subir cette scène, ce fut pour cette raison que Bellatrix l’a poussa en dehors de la pièce. Elle devait avoir une petite discussion avec Serena, seule à seule, afin de lui remettre les idées en place. Elle l’entendit hurler, pensant que Bellatrix faisait du mal à sa sœur, mais ce n’était pas le cas. Elle s’inquiétait tellement pour Narcissa, après tout c’était sa mère, mais cet amour lui serait inutile en cet instant. Elle allait devoir se battre, contre son bourreau, prouver qu’elle en était capable, souffrir encore.

Serena s’était relevé et avait attraper la baguette de Narcissa, elle l’a tenait fermement et faisait à présent face à Bellatrix. Bellatrix restait très détendue, mais concentré. Les sorts qu’elles se lançaient n’étaient pas très puissants, c’était seulement le début du combat, Bellatrix n’achevait jamais ses victimes des le commencement elle préférait les voir souffrir avant, être en difficultés. Serena esquivait assez bien les sorts que Bellatrix lui lançaient, après tout c’est elle qui lui avait tout apprit. Ce n’est pas pour autant que l’élève dépassera le maître. Tout ce passait bien, comme dans un duel basique, un duel d’entraînement en soit, sauf que ce n’en était pas un. Bellatrix réagis trop tard, Serena avait lancé un sortilège de strangulation à Bellatrix, pendant que celle-ci en esquivait un autre, les sortilèges fusaient dans tous les sens, elle s’était montrée trop gentille avec Serena, ou pas assez cruelle du moins. A l’avenir elle ne lui ferait plus le moindre cadeau. Serena avait trop besoin de Bellatrix pour être vraiment en guerre avec elle, elle reviendrait, Bellatrix le savait.

Bellatrix, n’arrivait plus a respirer, elle fit face debout à Serena qui l’observait impassible. Mais la puissance du sort la fit bientôt tomber au sol à son tour. Elle était étouffé, elle avait l’impression que des mains l’attrapaient par la gorge et serraient de plus en plus fort, comme ci sa tête allait être séparé de son corps. Néanmoins comparer à un Doloris la douleur était nettement plus supportable, Bellatrix avait déjà enduré pire torture. Elle remarquait dans les yeux de Serena à quel point elle était fière d’elle, d’arriver ainsi à faire du mal à son bourreau, mais c’était juste une bataille, ce n’est pas pour autant qu’elle détenait la victoire et ça elle l’ignorait. Ce sort était de la vengeance à l’état pure, pour toute ces années de douleur, pour ce que Bella avait fait subir à Narcissa, elle le voulait vraiment c’était la seule raison de son efficacité. Sur une personne autre, inconnue, Bellatrix savait qu’il fonctionnerait nettement moins bien, car la puissance magique de Serena n’était rien comparé à celle de Bellatrix, et qu’elle avait encore beaucoup d’efforts à fournir.

Son regard était vide, elle s’en fichait de faire le mal autour d’elle, elle se foutait des conséquences, elle ne ressentait rien et surtout pas de la pitié. Bellatrix la reconnue dans ce moment, c’est elle qui lui avait enseigné ça et voila comment elle lui rendait, gamine ignorante qu’elle était. Des cris vinrent stopper le regard que se lançait les deux jeunes femmes depuis plusieures minutes. Narcissa de l’autre coté de la porte, frappait comme une cinglée pour qu’on la laisse entrer, elle avait peur, elle avait entendu les sorts, les meubles tomber, elle voulait savoir si sa fille allait bien sans doute. Bellatrix ne pouvait rien faire, mais Serena eu la grandiose idée d’ouvrir la porte de la laisser entrer, la scène ressemblait à un champ de bataille, la plupart des meubles était détruits et jonchés sur le sol, un véritable cauchemar pour une personne maniaque comme Narcissa. Narcissa supplia Serena de stopper le sortilège qui tenait Bellatrix au sol en l’étranglant, c’était sa sœur et elle ne pouvait pas laisser sa fille faire cela. Par contre Bellatrix se fichait de faire souffrir sa « fille » adoptive, même si Narcissa avait plus le rôle de mère dans l’histoire. Bellatrix put respirer de nouveau, elle eu un instant de répit pendant lequel elle reprit doucement ses esprits. Puis elle se releva sa baguette en main. Elle regarda Narcissa qui tenait sa fille dans les bras en pleurant, et Serena dont le regard était vide. Elle était arrivée à un point de non retour, elle ne contrôlait plus rien.

Bellatrix pointa sa baguette sur Narcissa, en à peine quelques secondes elle l’a propulsa sur le sol et la stupéfixa, Narcissa ne pouvait désormais plus bouger, elle était comme endormi, comme ci son corps c’était transformé en pierre. Et elle savait que ce geste allait vraiment mettre Serena en rogne c’était par ailleurs le but. Elle l’a regarda de ses yeux sombres, de son regard fou, aux bords de la folie. Elle allait n’en faire qu’une bouchée. Elle allait lui faire mal comme jamais. Serena allait comprendre qu’elle n’avait pas à faire à n’importe qui. Elle allait découvrir la face la plus sombre de Bellatrix Lestrange, la plus cruelle de toutes les Mangemorts.

Qui as dit que c’était terminé ?

Elle fit quelques pas vers Serena, en riant et l’a désarma immédiatement, elle murmura dans un souffle effrayant, « tu sais ce qui t’attends n’est ce pas ?! ». Elle lui lança un sortilège de strangulation, le même qu’elle lui avait lancé quelques minutes auparavant, maintenant elle en connaissait l’effet. Bellatrix ria aux éclats.

C’est désagréable n’est ce pas ? Et la suite sera encore pire ma belle ! Maman n’est pas la pour te protéger ...

Elle s’approcha de son corps suffocant au sol, et sortit son poignard. Elle souleva la manche de Serena, ou encore ensanglanté était dessiné une vague réplique de la marque des ténèbres. Elle planta son couteau dans la chair de Serena, et réduis son œuvre en poussière, traçant de multiples cicatrices pour faire quasiment disparaître le dessin. Seule la tête du serpent était encore visible. Elle rangea son couteau comme ci de rien n’était. Elle souria avec machiavélisme, regardant avec plaisir Serena souffrir. Puis leva sa baguette dans un geste ultime. Un seul mot allait tout changer. Les paris étaient lancés.

ENDOLORIS

(Ce film est un véritable chef-d'oeuvre ! J'espère qu'il t'aura plu...)

Narcissa était terrifiée par le regard de sa protégée, car elle reconnaissait-là celui de sa soeur : elle savait comment les choses viraient au cauchemar avec ce genre de comportement. Et cela ne pouvait aboutir qu'au désastre. Serena n'avait éprouvé aucun remord en s'attaquant à Bellatrix, et après ce qui venait de se passer entre elles, ce qui arriverait ne pouvait être qu'irréversible. Les deux sorcières se détestaient profondemment en cet instant précis, mais elles semblaient se retenir de commettre l'irréparable sous le regard de Narcissa. C'était sans doute par amour pour elle que l'une et l'autre s'épargnaient. Mais la question fut vite réglée. Si Serena n'avait jamais osé lever la main sur elle, Bellatrix s'en chargea sans ciller. A présent, elle ne pourrait plus retenir la colère des deux femmes qu'elle aimait le plus.

La jeune femme n'entendit pas la Mangemort prononcer la formule, mais le simple fait de voir Narcissa à terre retourna son coeur. Voir une femme aussi forte soumise et mise hors d'état de nuire était quelque chose à la fois paradoxal et effrayant. Mais c'est ce qui lui donna la hargne pour se retourner contre Bellatrix. Cette dernière attendait sa réaction, elle jubilait de la faire souffrir de la sorte... Le sort de strangulation, Serena en était consiente, n'avait pas été aussi efficace que s'il avait été lancé par la Mangemort. Mais au moins, elle était au courant que la jeune sorcière ne jouait plus.

Serena ne se le cachait pas : c'était d'une difficulté infinie de lancer un sort pareil sur un membre de sa famille. Elle était presque sa tante, quelqu'un du même rang qu'elle. Le sort aurait sans doute été plus efficace sur un inconnu, sur quelqu'un pour qui le sentiment de haine aurait été plus facile à éprouver. Elle avait beau être d'une cruauté sans borne, Bellatrix était du même bord qu'elle. La formule lui avait presque brûlé les lèvres lorsqu'elle l'avait prononcé, et il était certain qu'elle l'aurait achevée si elle l'avait lancé contre Narcissa. L'amour était un sentiment décidemment bien traître... Bellatrix avait depuis toujours joué avec cela, mais ce soir, elle avait définitivement allumé la mèche de la bombe à retardement qu'était Serena. Une bombe artisanale, il fallait le dire, puisque Bella l'avait elle-même conçue.

Elle avait atteint le point de non-retour en stupéfixiant Narcissa, effaçant définitivement le reste d'affection que Serena éprouvait pour elle. La jeune femme s'apprêta à lancer un nouveau sortilège, mais la sorcière la devança, lui rendant la strangulation dont elle avait usé quelques secondes plus tôt. La baguette de Narcissa vola au loin et des mains invisibles se nouèrent autour du cou de Serena. Tandis que l'air commençait à cruellement lui manquer, elle put entendre Bellatrix rire aux éclats, fidèle à elle-même. C'étaient des sons indistincts qui parvenaient à ses oreilles, mais Serena savait le genre d'insanités que la Mangemort pouvait prononcer, c'était toujours pareil de toute manière. Le sortilège prit fin avant que ses yeux ne se révulsent, et la jeune femme tomba au sol. Etrangement, elle se fit la remarque que la torture n'avait pas assez duré. Ses sens étaient éparpillés, mais elle n'en était pas devenue masochiste pour autant : le supplice n'avait réellement que peu duré, et elle se douta que Bellatrix n'avait pas suspendu son geste par charité.

Elle sentit alors un poids l'écraser. Lorsque sa vue redevint claire, elle se rendit compte que ce qui l'écrasait n'était autre que son bourreau qui avait trouvé un jeu beaucoup plus amusant. Au couteau, elle barbouilla de cicatrice l'infâme outrage que Serena avait fait au Lord. Plus fanatique que jamais, sa rage était palpable pendant qu'elle effaçait le blasphème dans le sang. Serena ressentit à peine la douleur, s'étant à peine remise de la carence momentanée en oxygène qu'elle avait subie. La jeune femme regarda sa tortionnaire la mutiler sans mot dire, le regard flou braqué sur elle. On aurait pu la croire morte si elle ne battait pas des cils de temps à autre.

Lorsqu'enfin Bellatrix se releva, triomphante, Serena sût que le supplice alllait recommencer. Sans vraiment l'entendre, elle lut l'Endoloris sur les lèvres de sa tutrice. A peine vit-elle surgir l'étincelle de sa baguette qu'elle ferma les yeux. Mais cela n'atténua pas l'Endoloris. Elle ne reteint pas son cri, à quoi bon ? Pour une énième fois dans la soirée, elle dû faire face à l'abominable torture de la Mangemort. La jeune femme attendait le rire fou de Bellatrix résonner dans sa tête, ce qui n'arrangeait pas les choses. Une énorme migraine la prit, accentuée par la voix stridente de sa tutrice, son crâne semblait sur le point d'exploser tant elle avait mal. Réglée comme une horloge, la Mangemort suspendit son sortilège pour observer les dégâts avant de recommencer. Serena respira enfin, manqua de s'étouffer, et se recroquevilla sur le sol. Elle tenta de calmer ses tremblements et fit un effort colossal pour relever la tête. Sa vue redevenue claire, elle fixa Bellatrix dont le sourire ne s'effaçait plus.

-Qu'est-ce que tu veux ? Qu'est-ce qu'il te faut de plus ?

Un peu de sang teintait ses lèvres, mais ce n'était rien comparé à l'état lamentable de son bras, désormais en lambeaux. Le goût du sang n'avait décidement rien perdu de son charme...

(Je suis désolée pour le retard, j’ai eu un léger manque d’imagination, mais Bellatrix est de retour ! Tu n’espérais tout de même pas t’en sortir aussi facilement, dis moi ?!)

« Celui qui soutient sa folie par le meurtre, est un fanatique. » Voltaire

La victoire, Bellatrix ne connaissait que ce mot, l’échec était tout bonnement impensable. Néanmoins ce combat ci était simple, face à elle Serena. Elle lui avait tout appris, elle connaissait par cœur ses réactions, ses habitudes, elle avait une longueur d’avance sur la jeune femme. Malgrés tout, le petit combat qui aurait pu se terminer bien rapidement avait prit des proportions incroyables. Des retrouvailles musclées et explosives, c’est le moins que l’on pouvait dire. Serena se rendait enfin compte de la puissance et de la force de Bellatrix, avait elle pris conscience qu’il était pour elle impossible de la battre ? Ou du moins pas encore. Mais ce combat, n’était pas dénué de sens, bien au contraire, il prouvait à Serena à quel point elle avait encore du chemin à faire avant de pouvoir se dire Mangemort, ce n’était pas une mauvaise sorcière, bien au contraire elle était douée, mais ce que Bellatrix voulait changer chez elle s’était sa personnalité, il fallait qu’elle devienne mentalement plus forte, car ce qui l’attendait était bien plus sombre que ça.

Bellatrix, toujours le sourire aux lèvres, observait sa victime étendue sur le sol, gisant dans son sang, le visage lacéré par les coups. Sur la pierre blanche du sol la vie semblait se volatiliser, partout ou Bellatrix passait il ne restait que des cendres, du sang et des cadavres entassés. Le combat semblait avoir prit fin, la pièce autrefois rangée et somptueusement froide avait à présent des allures de champs de batailles. La plupart des meubles étaient au sol retournés, les quelques précieux bibelots de Narcissa étaient en miettes, le rouge était désormais la nouvelle couleur dominante du sol. L’absence de vie était cruelle, Bellatrix était cruelle et rien ne lui faisait plus plaisir que de voir l’entendu de ses pouvoirs, son retour avait bien bousculé l’ordre des choses.

Il fallait dire que Serena en avait eu pour son compte ce soir, la multitude d’Endoloris que Bellatrix lui avaient lancés étaient incroyablement douloureux et la douleur s’accentuerais sans l’ombre d’un doute le lendemain au réveil, le mal de crâne quant à lui allait persister encore quelques jours. Ce n’était pas une séance de torture normale, c’était un véritable combat et Bellatrix n’avait pas eu un seul semblant de pitié, ça aurait pu être Serena ou un Auror il n’y avait eu aucune différence mise à part le fait qu’elle ne l’avait pas achevé. Serena utilisa le peu de force qu’il lui restait dans un dernier effort, et tenta de relever sa tête afin de faire face à son bourreau. D’une voix presque inaudible, ou toute la souffrance qu’elle endurait ressortait elle ajouta.

« Qu'est-ce que tu veux ? Qu'est-ce qu'il te faut de plus ? »

Ses lèvres étaient ensanglantées, son bras mutilé, sa mère dans un coma artificiel sur le sol. Bellatrix songea à soigner Narcissa avant que Lucius ne revienne, mais elle avait avant ça autre chose à régler. Elle devait s’occuper de cette gamine insolente jonchée sur le sol. Elle l’a planta de son regard noir et soupira. Elle l’attrapa par le bras ou la blessure était réellement répugnante et fit s’asseoir Serena sur le canapé. Bellatrix se retrouva les mains pleines de sang, elle avait gagné une fois de plus. Elle se dirigea vers Narcissa et l’a conduisit jusqu’à sa chambre, Serena aurait sûrement voulue les suivre mais dans son état il était impossible pour elle de faire le moindre mouvement. Bellatrix réanima sa sœur et l’allongea dans son lit, elle passa une main fraternelle dans ses longs cheveux blonds, Bellatrix tenait réellement à Narcissa et elle savait que celle-ci ne lui en voudrait pas pour ce petit sort déplacé. Epuisé Narcissa s’endormie rapidement, il fallait dire que Bellatrix n’y avait pas était de main morte avec elle non plus. Rapidement elle regagna le salon, d’un mouvement délicat du poignet avec sa baguette, Bellatrix rendit aux meubles leurs places et leurs aspects initiaux, les taches de sang au sol disparurent, c’était comme ci rien ne s’était passé. Elle s’approcha de Serena a demie consciente.

- Je veux que tu me prouves que tu en es capable Serena, et que tu te montres un peu plus respectueuse envers celle qui t’a tout appris, un jour tu me remercieras de t’avoir tant torturé.

Sur ce elle fit un rapide garrot autour du bras de Serena pour stopper l’hémorragie, malgré tout cette gamine restait à moitié sa fille, et il était hors de question de laisser mourir un mangemort en devenir, bientôt tous ces nouveaux mangemorts allaient se montrer terriblement utiles, il fallait juste les préparer correctement. Elle retira le sang sur le visage de Serena, et lui tendit de nouveau un flacon de potion « miracle ». Puis à l’aide de sa baguette elle alluma un feu dans la cheminée, et se tourna de nouveau vers Serena planta ses yeux sombres et maléfiques dans ceux de la jeune femme.

- Tu as retenue la leçon ou je dois recommencer ?

A deux doigts de passer de l'autre côté, Serena sentit qu'on la déposa sur le canapé. Sans aucune délicatesse, Bellatrix était reconnaissable entre mille. Elle ne vit même pas qu'elle emmenait Narcissa dans sa chambre. Incapable de tenir assise, elle se laissa tomber sur le côté. Sans doute perdit-elle connaissance, elle eut un moment d'absence durant lequel la douleur s'était légèrement évanouie. Mais à peine ouvrit-elle les yeux qu'elle revint au galop.
Devant elle, elle parvenait à distinguer une vague masse de cheveux noirs : la Mangemort était de retour. Serena ferma les yeux, de peur qu'elle ne reprenne sa séance de torture tant appréciée. Mais au lieu de cela, ce fut la voix de la sorcière qui arriva jusqu'à elle. "Un jour, tu me remercieras de t'avoir tant torturée." Fallait-il rire ou fallait-il pleurer ? Ce qui était certain, c'est que jamais Serena ne pourrait la remercier de l'avoir trop aimée.
Grâce au remède de Bellatrix, la jeune sorcière retrouva un peu ses esprits et les traits de la Mangemort lui apparurent nets de nouveau. Momentanement, Serena la bénit d'avoir soulagé ses souffrances. Son bourreau lui demanda alors si le message avait été suffisamment bien reçu. Un petit rire s'échappa des lèvres de la jeune femme.

-Ca te ferait plaisir que je dise non, n'est-ce pas ?

Elle prit quelques instants pour reprendre sa respiration et calmer les battements saccadés de son coeur.

-Si c'est sous les coups que tu veux que je fasse mes preuves, je ne pourrai jamais les faire. Tu gagneras toujours de toute manière... Mais si tu me laissais te montrer ce que je sais faire, tu n'aurais plus à douter de moi.

Cet affrontement avait été parfaitement inutile, et Serena soupçonnait Bellatrix de l'avoir anticipé, et de s'être se défoulée de toutes ces années passées enfermée à Azkaban. Après tout, qu'attendait-elle, sinon de voir sa nièce tomber sous ses sortilèges ? C'était aussi absurde que si un Mangemort avait demandé à Bellatrix d'affronter le Seigneur des Ténèbres pour faire ses preuves. Il l'aurait aussitôt mise hors d'état de nuire, et jamais elle n'aurait pu joindre ses rangs.
Serena savait se monter impitoyable quand il le fallait, elle était prête à tuer n'importe qui... Tant qu'il ne s'agissait pas d'un être aimé. Il fallait être animé d'une haine immense pour mettre fin à la vie d'un homme, et cette rag, Serena pouvait l'avoir en elle au moment voulu. Elle voulait le montrer à Bellatrix, abattre quelqu'un sous ses yeux.
Elle leva alors les yeux vers elle, pleine de haine et de dévotion pour celle qui l'avit élevée et à demi-tuée.

-Je t'en prie, laisse-moi une chance...

» Bellatrix Lestrange.
» PV de Bellatrix Lestrange [2/2]
» Bellatrix Lestrange. Relations .
» Taylor Richards & Bellatrix Lestrange
» Rentrer dans les ordres PV [Bellatrix, Serena, Seven & Lauryne]